Deux mois étaient passés. Le jour du procès était arrivé. Klara y assista en tant que victime. Ce n'est que là qu'elle revit sa sœur, Adeline, menottée, entourée de gardiens de la paix. Les magistrats s'installèrent, le Président prit place :
« - Faites entrer l'accusé. »
Un groupe de dix policiers armés de fusils d'assaut escortèrent le prévenu dans la cage de plexiglas. Pour son procès, Fabrice s'était habillé très élégamment.
Contrairement à l'autre procès, il ne souriait pas.
« - L'audience est ouverte, vous pouvez vous asseoir, indiqua le Président, Monsieur Fabrice Lechevallier, vous comparez pour la deuxième fois devant cette cour de justice, je vais énumérer les chefs d'accusations qui ont été retenus contre vous : meurtre, tentative de meurtre avec préméditation, acte de terrorisme, enlèvement, séquestration, torture, port illégal d'arme, vous en faut-il d'autres ?
- Sans façon ..., déclara froidement Fabrice.
- Que plaidez-vous ? Avez-vous, oui ou non, commis les faits qui vous sont reprochés ?, demanda le Président.
- Oui.
- Qu'avez-vous à dire pour votre défense ? »
Fabrice se racla la gorge :
« - Je n'ai agi que dans mon propre intérêt et celui de ceux qui croient au grand Reich Germanique. Comme je l'ai dit devant vous, il y a quelques mois, les Dietriech doivent payer pour ce qu'ils m'ont fait à moi, à ma famille, à notre Saint-Empire Germanique !
- J'en assez entendu.
- ... »
Le Président fit plaider Klara et Adeline et le jury se retira pour délibérer.
La délibération ne dura qu'une demi-heure, lorsque la cour se réinstalla, le Président prit la parole :
« - Tout d'abord, Madame Adeline Dietriech, le tribunal a accepté votre liberté avec cependant la visite régulière d'un psychologue. Monsieur Lechevallier, comme vous le savez, nul n'est censé ignorer la loi, et vous n'êtes pas sans savoir que le jury a requis la perpétuité ferme à votre égard. Vous regagnerez la cellule que vous connaissez depuis deux mois et vous y passerez le reste de vous jours.
- Ce ne sera pas la peine..., soupira La Main de Feu.
- Je vous demande pardon ?, questionna le Président.
- Je demande la parole Monsieur le Président, la dernière parole que je prononcerai en ce tribunal, accordez-la moi.
- Accordée. »
La Main de Feu se tourna vers Klara, et la regarda fixement avec un sourire presque affectueux, Klara était désemparée et ne savait que faire, c'est alors que Fabrice prit la parole, il s'adressa à la jeune femme :
« - Il y a peu, je mettais en scène ma propre mort,
Mais aujourd'hui, je viens fixer mon sort.
Je ne pars pas l'esprit tranquille,
Mais, la vie, si imbécile,
En a décidé autrement, je dois m'en aller,
Et en cette salle, ma fureur doit imploser.
Klara... C'est la dernière fois que tu me vois, et tant mieux,
Car, l'enfer m'appelle, je dois te dire adieu !
Monsieur le Président, adieu, ça va faire boum, dans trois... Deux... Un... »
Et la Main de Feu explosa dans un choc incroyable, l'explosion secoua toute la salle, le bilan était très lourd, le Président, les magistrats, les policiers d'escorte, les premiers rangs du public et quelques journalistes ne survécurent pas l'explosion. On comptait des dizaines de blessés. Klara et Adeline avaient survécu et s'en sortaient indemnes. Avant l'audience, on ne saura jamais comment, mais la Main de Feu avait recouvert son corps d'explosifs. Fabrice avait emporté avec lui une vingtaine d'innocents ce jour-là. L'Allemagne venait d'être victime d'un attentat, mais elle était débarrassée également de sa plus grande menace criminelle.
Voilà, c'est sur cette révélation fracassante que ce chapitre s'achève ! On espère sincèrement que les péripéties de nos protagonistes auront su vous plaire ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et nous lire, alors Merci ! Continuez avec la suite dès à présent !
Rédigé par les Éditions Café
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Tandem
Mystery / ThrillerLorsque Klara Dietriech, une jeune journaliste allemande, doit interroger un vieux combattant de la seconde guerre mondiale pour son journal, c'est toute sa vie qui va voler en éclats. Entre quête de vérité, fond sombre, et meurtres, c'est sur ce ch...