Chapitre 49

718 34 0
                                    

Samantha

J'appelle Sibylle plusieurs fois avant de m'occuper des jumeaux, elle me rappelle quand je mange seule le midi.

Sibylle : Je suis désolé mais c'est une journée importante pour moi.

Sam : Heureusement que ce n'était pas une urgence.. Je ne sais même plus ce que je voulais te dire.

Sibylle : Comment vont mes enfants ?

Sam : Tes enfants sont des monstres.. Enfin non pas aujourd'hui.. Oublie ce que j'ai dit.. Émilie me déteste.. Ça m'écœure.

Sibylle : Tu es sa mère.. Ça ira mieux dans quelques années.. Quand elle verra que c'est moi le monstre.. Je dois visiter l'intégralité du site cette après-midi.. Serrer la main à des centaines de personnes remplies de bactéries.

Sam : Tu as ton gel désinfectant.. Ils sont gentils les microbes aussi.

Sibylle : Non.. Ça y est j'ai de la température déjà.

Sam : Si tu es malade tu vas rester à la maison.. Hum ça me donne des idées... Bébé ?

Je pose le téléphone puisqu'elle a raccrocher, et mes journées passent de la même manière. Je m'ennuie quand les jumeaux dorment, les vacances des enfants ont le mérite de me réjouir. Nous allons nous promener tous ensemble, ils m'aident à faire la cuisine, à m'occuper des jumeaux et surtout à combler le manque que laisse Sibylle. Elle rentre si tard que je ne la sens pas se coucher près de moi, je regarde le lit vide le lendemain matin.

Le week-end, elle est dans son bureau. La porte fermée la plupart du temps et même les enfants n'osent pas y aller, je ne sais plus quoi lui dire. Mais je sais que ça l'occupe et qu'elle va bien, alors je fais des câlins aux enfants plus souvent. Ce qui agace Gabriel qui est déjà grand, je stock ses tableaux dans le garage puisque je n'ai plus de place où les mettre. J'emmène les filles faire du shopping quand Sibylle sort un peu de son bureau, je veux passer un moment avec eux tous.

Les fêtes de fin d'année réjouissent tout le monde, hormis Sibylle. Personne ne le voit à part moi qui la regarde tout le temps, même mes sous-vêtements ne la font pas sourire. Pourtant j'en ai acheté des nouveaux, de toutes les couleurs pour qu'elle me touche. Ce qu'elle n'a pas fait depuis un long moment, je la regarde déjeuner le dimanche matin. Nous sommes seules et elle savoure son café lentement, je lui caresse sa main puis elle me regarde enfin.

Sam : Tu ressemble à un ange.. Tu sais ce que je regrette ?.. Non ?.. D'avoir détruit tes échantillons de.. Tu vois ?

Sibylle : Ce n'est plus possible maintenant.

Sam : Je sais.. Même la maison est trop petite parfois.. On pourrait aller au musée du débarquement aujourd'hui ?.. Nous n'y sommes pas allés encore.. Bébé ?

Sibylle : Pardon je ne t'ai pas écouté.

Je retire ma main puis je vais me faire un autre café, je soupire en ferment les yeux puis je sursaute quand je sens qu'on caresse mon dos.

Sibylle en chuchotant : Tu pourras m'en apporter un autre dans une petite heure ?.. Je dois téléphoner à ma sœur pendant un moment.

Sam : C'est dimanche bébé.

Sibylle : Je me reposerais quand je serais morte.

Esclave Où les histoires vivent. Découvrez maintenant