Aussitôt, un bras fend l'air en sifflant. Je parviens à esquiver la lame secrète, attrape le bras de mon adversaire et l'envoie contre le mur. Je profite qu'il soit sonné pour agripper son casque et le cogner plusieurs fois contre le mur. Il tombe sur le sol, inconscient. J'utilise la lame de mon épée pour arracher la plaque de protection de son torse, avant de la planter dans son cœur. Pendant ce temps, Ombre s'est occupée du deuxième soldat. Le troisième protège Lairn, derrière lui, en écartant les bras. J'échange un regard avec Ombre, qui me laisse discrètement voir un pistolet dans sa main. J'acquiesce discrètement et pointe ma lame fantôme sur la tête de ma cible. Aussitôt, un pistolet apparaît dans la main du soldat qui me braque avec. Ombre en profite pour lui tirer dans la tête. Le temps qu'il s'effondre, je tire sur Lairn. La blessure causée par la fléchette n'est pas immédiatement fatale. Nous allons pouvoir le faire parler.
-Sabre, interroge-le, me dit Ombre en rangeant son pistolet. Je surveille les alentours.
-Compris.
J'attrape le col du contremaître et le traîne sans ménagement avant de le projeter contre le mur. Je m'agenouille près de lui. Il me regarde avec un petit rire.
-Vous ne savez pas à quoi vous vous attaquez, dit-il.
-Ah oui ? J'ai comme l'impression que tu vas me le dire.
-Si ça peut te rassurer, ce n'est qu'une impression. Le Père de la Sagesse me guide, et il a décidé que mon heure n'était pas encore venue.
Il regarde par-dessus mon épaule. Je n'ai pas le temps de me retourner qu'une déflagration retentit, et Lairn se retrouve avec un trou entre les deux yeux. Je me relève aussitôt, épée à la main, pour voir David assis sur un fauteuil, les pieds posés sur le bureau. Dans sa main, un pistolet au canon fumant.
-Si je le voulais, je pourrais te tuer aussi.
Ombre débarque et pointe son arme sur le Templier. Ce dernier la regarde en haussant un sourcil. Il sourit sereinement et baisse son pistolet.
-Mais je ne vais pas le faire.
-Pourquoi ? je lui lance.
-Nous avons un duel à terminer. Te tuer ainsi serait déshonorant, à la fois pour toi comme pour moi, explique-t-il.
-C'est vous David de Fresnes ? demande Ombre brusquement.
-C'est bien moi. Je crois que vous êtes la tristement célèbre Ombre, n'est-ce pas ? Enchanté.
-Pourquoi l'avoir tué ? je lui demande en montrant Lairn de mon épée. Je croyais qu'il était un Templier lui aussi.
-Non, non, soupire David. Il n'était rien de plus qu'un pion. Mais il n'a jamais été un membre de notre Ordre, bien qu'il ait toujours voulu en faire partie. Si je l'ai tué, c'est parce que notre Grand Maître a jugé qu'il était devenu inutile.
-Pourquoi les Templiers ont besoin de ces drones ? s'exclame Ombre.
-Voyons, très chère, cela me semble évident. Pour contrôler la population. Le contrôle, c'est le pouvoir. Et c'est ce que vise notre Ordre depuis la nuit des temps. Votre sabotage ne fait que retarder la création de ces outils. Dès que nos ingénieurs auront trouvé le moyen de les auto-alimenter, les Assassins n'auront nulle part où se cacher.
Pendant qu'il parle, il lance son pistolet en l'air, comme s'il s'ennuyait. Ombre et moi sommes aux aguets du moindre mouvement suspect. Elle se déplace légèrement sur la gauche, toujours prête à faire feu.
-Puis vous tuerez vos ingénieurs, comme vous l'avez fait avec Lairn, dis-je avec mépris.
-Oh, non. Il a profané le nom du Père de la Sagesse. Et je déteste ça. Personne d'autre que le Grand Maître n'est capable de savoir ce qu'il veut. C'est d'autant plus drôle qu'il pensait que je venais le sauver.
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Justice ~ une histoire Assassin's Creed ~
Ação2036 : Paris a bien changé. Alors que le peuple est opprimé et pratiquement réduit en esclavage par les puissants, épaulés par la Brigade Anti-Rebelles, les Assassins se battent pour rendre leur liberté aux petites gens. Parmi eux, Aiden Gladia, de...