Chapitre 11

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« Un homme se tient devant entre elle et moi, un couteau à la main. J'arrive dans son dos.

-Dépêche-toi de jeter tes fringues là-bas, je l'entends crier. Et grouille-toi ! ajoute-t-il en avançant son couteau.

Je comprends vite ce qui se passe. Elle me voit, et ses yeux apeurés me supplient et m'appellent au secours. J'avance lentement, sans bruit, et donne un coup derrière le genou de l'homme. Il est déstabilisé. Je l'attrape par le col et l'envoie tête la première contre le mur.

Anna se précipite vers moi, et je la prends brièvement dans mes bras pour la rassurer. Puis je me dirige vers l'autre qui tente de se relever. Je lui donne un coup de pied en plein visage, puis un autre tout aussi violent entre les jambes. Il gémit de douleur. Je l'attrape une nouvelle fois par le col et approche mon visage du sien.

-Si tu tentes encore quoi que ce soit, je menace dans un murmure en détachant chaque syllabe, si je vois encore une fois ta face de rat, je t'éclate le peu de couilles que t'as. C'est clair ?

Il hoche la tête avec un cri de peur. Il se relève et s'enfuit en courant. Je m'approche d'Anna et la serre doucement dans mes bras tandis qu'elle pleure sur mon épaule.

Jamais je n'aurais pensé que cet événement changerait autant ma vie. »

Nous courons à vive allure en direction de la base de l'Ordre en bousculant les passants sur notre passage. Le cœur lourd après la perte de Sniper, nous sommes bien décidés à sauver le reste des Assassins.

-Ce vieux, je crie en haletant en direction d'Ombre, c'est qui dans la hiérarchie des Templiers ?

-Il s'appelle Baraos, répond-elle avec beaucoup de mépris dans la voix. On peut dire qu'il est un sous-chef et reçoit directement ses ordres du Grand Maître, Reynald.

-Quoi ?

Je m'arrête brusquement dans ma course, frappé de stupeur. Ombre s'arrête à son tour et se tourne vers moi, l'air interrogateur. Je serre les poings et essaye de ne pas trembler.

-Promets-moi une chose, je fulmine entre mes dents. Lorsque tu auras attrapé Baraos, avant de le tuer, fais-lui cracher l'endroit où se trouve Reynald.

-Il n'est pas si simple à débusquer, objecte-t-elle. Qu'est-ce qui te prend ?

-Je tuerai cet enfoiré de mes propres mains. Je ne le pardonnerai jamais.

Je sens mes ongles s'enfoncer dans la chair de mes paumes, je ne serais pas surpris de saigner. Ma haine – et celle d'Ombre – envers Baraos n'est rien comparée à celle que je ressens pour Reynald. Aucune haine n'est comparable à celle-là. C'est lui qui a foutu ma vie en l'air, et j'apprends qu'il est le chef des Templiers ? C'est à croire qu'il veut vraiment que je le tue... Et c'est ce que je ferais.

-Sabre..., commence Ombre d'une voix compatissante.

-Ça va. Allons-y.

Elle me regarde encore pendant quelques secondes, mais ne rajoute rien. Elle fait demi-tour et nous reprenons notre course. Elle me jette des regards inquiets. Finalement, elle et moi sommes assez semblables. Enfin, si le fait d'avoir eu nos vies détruites par des Templiers suffit à nous rendre similaires. Je pense qu'elle s'inquiète pour moi, en tout cas moi je m'inquiète pour elle. J'espère que son désir de vengeance envers Baraos ne la mènera pas à sa perte.

Nous arrivons enfin devant le QG et, à notre grand soulagement, nous ne voyons aucun signe des Templiers ou de la BAR. Nous montons sur le toit grâce à nos grappins et entrons par la trappe ; c'est encore le moyen le plus rapide pour atteindre le bureau de Patriarche. Nous enfonçons littéralement la porte de son bureau, faisant sursauter le chef. Ce dernier, rapide comme l'éclair, se redresse en sortant un pistolet, avant de nous reconnaître. Une seconde de plus, et il aurait tiré, j'en suis sûr.

Justice  ~  une histoire Assassin's Creed  ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant