Pour fêter le succès de la pièce, Maximilien nous invita chez lui. Un peu plus tard dans la soirée, je décidai de partir, et Greg s'empressa de me proposer de me raccompagner. J'acceptai, avec joie, et nous partîmes ensemble. Je remarquai que j'avais oublié mon téléphone dans la pièce où nous étions. Je demandai à Greg de m'attendre dehors et je voulus retourner là où nous étions, mais je m'arrêtai devant la porte, en entendant la voix de Fabian dire:
- Un jour, vous allez voir, je le tuerai.
Je repensai immédiatement au pentagramme sur la main de Greg, signe que quelqu'un voulait sa mort.
- Ne sois pas si violent! s'exclama Nawel. Il est très sympathique, il ne t'a rien fait.
- Tu n'avais qu'à inviter Gloria avant qu'elle le rencontre, ajouta Maximilien.
Je décidai de partir, ne voulant pas en entendre d'avantage. Greg m'attendait dehors. Je le pris par le bras et l'entraîna rapidement le long de la rue.
- Tu as récupéré ton téléphone?
- Non. Nawel me le ramènera quand ils verront que je l'ai oublié.
- Pourquoi ne l'as-tu pas repris?
- Je sais qui est l'élémental qui te veut du mal.
- Qui est-ce?
- Fabian.
Il s'arrêta, surpris.
- Vraiment?
- Oui, et on ne devrait pas traîner.
Je l'incitai à reprendre la marche. Une fois devant mon appartement, je l'invitai à rentrer. Je fermai la porte à clefs derrière nous, pensant que ce serait plus sûr.
- Ce soir, tu dors ici, l'informai-je soudainement.
- Jamais le premier soir! rit-il.
Je ne pus m'empêcher de sourire à sa plaisanterie avant de redevenir sérieuse:
- Tu penses vraiment que c'est l'heure de rire?
Je le regardai d'un regard accusateur et il se contenta de répondre:
- Faut mieux en rire que de s'en foutre.
- Tu as raison, confirmai-je. Mais je serais à ta place, je m'inquiéterais pour ma vie. Un élémental peut faire des dégâts.
- J'essaie de ne pas penser au négatif, tu vois. Il faut toujours rester positif.
Une fois encore, il avait raison, mais j'avais cette fâcheuse tendance à être pessimiste. Je lui fis signe de s'asseoir sur le canapé, ce qu'il fit, et je m'installai sur mon fauteuil, réfléchissant à cette situation. Toujours dans mes pensées, je proposai quelque chose à boire à Greg.
- De l'eau plate, s'il te plaît, répondit-il simplement.
Sans bouger, j'utilisai ma magie pour servir un verre d'eau. L'avantage, avec l'élément air, c'était que je pouvais faire léviter tout objet, donc faire ce que je voulais à distance. Lorsque le verre se mit à flotter devant lui pour qu'il le prenne, il le saisit et s'exclama:
- Je crois que je ne m'y ferai jamais! J'ai l'impression d'être dans l'un de ses films surréalistes!
- Sauf que, dans les films, les acteurs ne risquent pas vraiment leurs vies...
- Tu es encore négative! me fit-il remarqué, sur un ton qui se voulait de reproche, mais où nous pouvons déceler une pointe de moquerie.
J'allai contester, dire que je n'étais que réaliste, mais je fus arrêtée par un coup frappé à la porte. J'hésitai à aller ouvrir, avant de me décider à y aller. Après tout, ce n'était pas forcément Fabian. Je me levai donc, me dirigea dans l'entrée, et ouvris la porte. Je me retrouvai face à Fabian. "Comme par hasard...", maugréai-je dans mon esprit.
- Salut! Tu avais oublié ton téléphone, me dit-il en me tendant l'objet.
Je le pris en questionnant, méfiante:
- Nawel aurait pu me le rapporter.
- Elle passe la nuit chez Maximilien et, comme je passe devant chez toi pour rentrer, je me suis proposé pour te le ramener. Comme ça, tu l'auras avant demain.
- Merci, répondis-je, pour rester polie.
J'allais fermer la porte, mais il demanda:
- Je peux entrer?
- Non, dis-je, simplement et sèchement.
Je lui fermai la porte au nez, sans plus de cérémonie, et je la verrouillai à nouveau. Je retournai dans le salon, et informa Greg:
- C'était Fabian. Il me ramenait mon téléphone.
Il se leva et se dirigea à son tour vers l'entrée.
- Où vas-tu?
- Chez moi. Je veux bien dormir ici, mais il faut peut-être que j'aille chercher quelques affaires, non?
- C'est dangereux! Et je suis certaine que tu n'as besoin de rien: j'ai tout ce qu'il faut!
- Ah oui?
Il réfléchit un peu, avant de demander:
- Tu as une brosse à dents?
- J'en ai toujours des neuves, au cas où.
Il chercha encore, voulant sûrement me poser une colle. Un sourire se dessina sur son visage, et je sentis qu'une bêtise allait arriver.
- Je te parie tout ce que tu veux que tu n'as aucun caleçon propre.
- D'accord, d'accord, tu peux y aller! cédai-je, riant. Mais je t'accompagne.
Il acquiesça et nous y allâmes.
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Élémentale
FanfictionGloria, jeune comédienne, va rencontrer celui qu'elle rêvait de rencontrer, mais un imprévu va tout bouleversé. Que va-t-il se passer? Va-t-elle réussir à garder son secret?