~XXXI~

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  Je me retrouvai seule. Je me levai du canapé où je me trouvai assise et me dirigea vers la salle de bain, adjacente à ma chambre. J'étais encore en chemise de nuit, n'ayant pas pris le temps de me changer, alors je m'habillai. Je retournai au salon une fois fini. Je remarquai que j'avais reçu un message, alors je le lus. C'était Golan, qui me disait qu'ils prendraient un peu de temps avant de revenir, car ils allaient voir ceux qui pourraient remarquer la disparition de Greg et utiliser une nouvelle fois l'excuse de la maladie, espérant qu'ils y croient. La disparition étant en lien avec la magie, il fallait la garder secrète. En lisant le message, la légère brûlure que je ressentais sur la nuque depuis le matin même s'intensifia. Je n'y avais pas fait attention avant, préoccupée par Greg. J'amenai ma main vers l'arrière de mon cou afin de masser, mais je sentis des sortes de plaie au niveau des vertèbres cervicales. Je retournai rapidement à la salle de bain, me mis face au miroir et pris un miroir de poche pour voir ma nuque. Un pentagramme y était gravé.
- Manquait plus que ça... soupirai-je.
  Je revins au salon. Je n'étais pas inquiète pour moi, le sort de Greg m'important beaucoup plus. Je regardai tout de même dans mes livres la signification d'un pentagramme placé sur la nuque. C'était loin d'être si grave que ceux qu'avaient Greg et Ophélia. Celui-ci permettait juste à l'hybride de communiquer avec moi par télépathie, de m'entendre et de me voir même si elle n'était pas près de moi. Je me dis que c'était loin d'être digne d'attirer mon attention, et je décidai de n'en parler à personne, même Golan. Je ne voulais pas que cette marque nous fasse négliger la recherche de solution pour retrouver Greg. Je fus tirée par mes pensées par un coup frappé à la porte. Je n'avais pas du tout l'intention d'aller ouvrir. J'attendais, assise là où le couple m'avait laissé, mais les coups insistaient.
- Va lui ouvrir, résonna la voix de Mélissa dans mon esprit.
  En l'entendant, je fus prise de fureur. Je me levai brusquement et m'écriai, sachant qu'elle m'entendait:
- Où est Greg!? Tu n'as pas intérêt à lui faire du mal!
- Sinon?
- Sinon tu le paieras!
  Elle rit, se moquant de moi, avant de répéter, ordonnant:
- Va lui ouvrir.
- Et pourquoi je ferais cela?
- Parce que ce n'est pas drôle de te voir tourner en rond.
  Je me rassis, refusant d'y aller.
- Si tu ne lui ouvres pas...
- Qu'est-ce qu'il se passe, si je ne lui ouvre pas? maugréai-je.
- Si tu ne lui ouvres pas, c'est Greg qui prendra... répondit-elle sournoisement. Je te laisse trois secondes. 1... 2...
  Il ne m'en fallut pas plus. Je me précipitai à la porte et l'ouvris, laissant entrer Fabian. Il me salua, déposa une bise sur ma joue et dit:
- On fait une pause dans les répétitions. J'en ai profité pour venir te rendre visite.
- C'est gentil, souris-je tristement.
- Qu'y a-t-il? Ça n'a pas l'air d'aller...
- Si, ça va, niai-je.
- Greg n'est pas là?
  Je me contentai de faire un signe négatif de la tête.
- Bien... souffla-t-il.
  Je lui proposai un café, qu'il accepta. Il s'assit à la table pendant que je préparai le café.

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