Prologue : Comme un air de première rencontre

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Cette nuit là sur une route d'Atlanta, une jeune fille déambulait en plein milieu de la voie routière. Elle vacillait et ne marchait plus droit, zigzagant en évitant de peu les voitures qui passaient près d'elle à vive allure.
Je m'étais rabattu sur le côté, pianotant sur mon téléphone, répondant aux nombreux messages de mon meilleur ami, Paul qui me demandait pourquoi je n'étais toujours pas là.
Je levai les yeux et regardai cette fille, complètement folle qui se tenait la tête. Elle portait une robe de soirée courte et foncée et paraissait rire à gorge déployée, ou bien crier sur le monde entier. Ses cheveux bruns avait l'air en bataille, ils étaient en l'air, décoiffés.
Je ne pouvais pas discerner les traits de son visage à cause de l'obscurité de la nuit et de la distance qui nous séparait.
Personne ne faisait attention à cette fille complètement paumée au milieu de la route et sans doute défoncée au dernier degrés.
Je rangeai mon portable, le ciel grondait, il fallait que je reparte si je ne voulais pas me prendre l'orage sur le chemin du retour. J'étais déjà assez ralentit par les embouteillages.
Soudain un puissant coup de klaxon se fit entendre, je levai la tête, me rappelant de la brune au milieu de la route qui venait sans doute de se faire renverser à l'heure qu'il était. Mais non, elle était toujours là, juste devant une voiture, bras tendu devant elle, en direction du véhicule, offrant deux magnifiques doigts d'honneur au conducteur qui la contourna en continuant ses furieux coups de klaxon.
Les gens ne ralentissait plus en passant près d'elle, la circulation était de plus en plus importante, fin de week-end oblige, et la brune commença légèrement à paniquer, tournant sur elle même, regardant de tous les côtés réalisant sûrement dans quelle merde elle s'était mise.
Je décidai alors de faire la chose la plus appropriée selon moi, je sortis de la voiture et m'engageai a mon tour sur la route. Je m'approchai d'elle, sans qu'elle ne me voit, des larmes coulaient sur son visage tant elle était paniquée, ne sachant plus comment sortir de là. Les phares des voitures étaient aveuglants, j'arrivais à peine à la voir. J'attrapai sa main, la tirant de la voie routière.

Nous arrivâmes sain et sauf à mon véhicule, j'en profitai alors pour enfin la regarder. Lorsque mes yeux croisèrent les siens elle devient livide et quelque chose brilla dans son regard avant de se briser et de devenir dur. Elle posa lamentablement son front contre mon torse en soufflant comme désespérée avant d'être secouée par de nombreux sanglots. Elle s'accrochait à mon t-shirt comme si sa vie en dépendait, pleurant toutes les larmes de son petit corps.
Ne sachant pas quoi faire, je refermai mes bras autour de cet être, si vulnérable à cet instant, caressant de manière réconfortante ses cheveux bruns dignes d'un champs de bataille, un vrai sac de nœuds.
Comment pouvait-on en être réduit à cela? Être perdu, paumé, désorienté à ce point? Le ciel s'illumina et le tonnerre fut encore plus fort. Je la fit rentrer dans ma voiture, elle remonta ses jambes sur le siège, se mettant en boule. Je m'assis au volant et démarra. La circulation était devenue plus fluide, je pouvais enfin rouler.
Quelques gouttes s'écrasaient de temps à autre sur mon pare-brise, je jetai un œil à la brune qui s'était endormie, me demandant qui elle était, et comment elle en était arrivée là ce soir.
Je rentrai chez moi, la maison était vide, comme toujours depuis que ma sœur avait emménagé avec son copain. Je pris la fille dans mes bras, la portant jusqu'au canapé où je la déposai délicatement.
La pluie se mit à tomber, coulant à flot. Les éclairs et le tonnerre se déchaînaient dehors.
Je la couvris d'une couverture assez épaisse pour qu'elle n'ait pas froid cette nuit. Je l'observai quelques minutes, elle était vraiment belle malgré le noir ayant coulé sur ses joues.
Je me couchai ensuite, fatigué par ma journée après avoir annulé ma visite chez mon ami.
Le matin quand je me réveillai, elle s'était envolée, ne laissant aucune trace, la couverture était rangée à sa place initiale, le plaid du canapé était parfaitement lissé comme si personne ne s'y était posé.
C'était à se demander si elle avait vraiment existé.

Voici le prologue, j'espère qu'il vous plaît même si c'est vrai que tout est pour le moment très flou. Pour être honnête, vous n'êtes pas au bout de vos surprises.
Concernant les chapitres, j'en ai déjà écrit une vingtaine alors cela va me permettre de publier assez régulièrement, puis j'avouerais par la suite.

Loving at last (NIAN)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant