Calins

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Les paroles de Damien me restent en tête, elles me torturaient doucement sans trop m'abîmer. J'attends que Damien s'endorme, me lève le plus doucement possible et part prendre un pull qui traîne. Je le met et m'enfonce dans le lit.

~ 9:16 ~

Je me réveille sous une enveloppe de chaleur confortable et j'en souris. Je sens quelque chose contre ma cuisse qui se mouvait délicatement, me volant quelques frissons au passage. Je me retourne doucement et finit par grognait quelque chose d'incompréhensible que même moi je n'ai compris.


- Au pardon...  tu dormais si bien...  je suis désoler. Une touche de culpabilité était dans la voix grave de Damien qui venait de lâcher ma cuisse. Un frissons parcouru ma cuisse maintenant en train de refroidir. Il avait laissé une trace de chaleur qui se fanait lentement, c'était étrangement addictif. 

- Pas grave...  Tu aurai pus me réveiller...  Il n'est que 9 heures et quelque ? Il est encore beaucoup trop tôt pour moi, argh. J'ai si bien dormit que ça ?

- Tu peux te recoucher petit voleur de pull, ajouta-t-il d'une voix mielleuse en me souriant, pendant que moi, je mis du temps avant de comprendre cette phrase.


Il avait raison, je portait son pull gris, il sentait bon et je n'avais pas trop envie de l'abîmer aussi.

Il avait raison, je portais son pull gris, le même qu'il avait porté hier et l'odeur qui s'en dégageait était doucement enivrante. Je n'avais guère l'envie de l'enlever mais je ne voulais l'abîmer.


- Pardon...  J'avais trop froid cette nuit...  tu veux que je te le rend ?

- Non...  Garde le temps que tu a froid...  J'en ai un autre...  Ou au pire j'en prend un à toi. Ils sont à ma taille, vus qu'ils sont clairement trop grand pour toi.


J'aimais bien cette idée, je ne sais pas pourquoi. Mais ça m'allait bien. Je me lève et enfile un short. Je regarde dehors et vois avec émerveillement qu'il pleut. J'adore la pluie, c'est mélancolique et paisible. C'est...  C'est...  C'EST UN ÉCLAIR QUI VIENT DE TOMBER ! 

Je lâche un petit cri de fragile et fonce sous la couette. Un rire,  petit puis de plus en plus fort. Damien rit, il me regarde et essaye de ne pas réveiller les autres qui devaient probablement être encore en train de dormir ou alors ils étaient déjà debout.  Je m'énerve pas rapidement mais je lui lance un regard noir,  l'un des plus noirs que j'ai envoyée à une personne.


- Tu a peur ? Tu veux un câlin ? Sa voix mielleuse m'agace comme elle m'attire, argh. Il s'approche de moi tel un vautour de sa future proie.

- Nan je suis gra...


Trop tard,  il m'avait enfoncé dans ses bras. Il me câlinait mais il me laissait mon espace intime. Je reste comme ça,  ses papouilles sont si douces et tendres, addictives. Je ne voulais pas qu'il s'arrête. Je ronronne doucement et il finit par caresser mes bras. Je repousse doucement ses mains de mes bras et je m'enfonce dans son torse. Il caresse mon dos et je le laisse faire.


- Pourquoi tu es si gentil avec moi ? On pouvait clairement entendre l'incompréhension dans ma voix, je le regardais avec mes sourcils haussés. 

- Car tu a l'air tout fragile...  Et je ne veux pas que l'on te fasse du mal...


Il me regarde et je rougit tel un enfant ou une adolescente en face de son crush. Je lui embrasse la joue et je me désert de ses bras réchauffants.


- Vu qu'il pleut...  Tu veux regarder un film ? 

- Oui pourquoi pas...  Thomas reste méfiant, les gens sont des manipulateurs ; même les plus adorable. 

- Pauline vas surement aller se balader dans l'hôtel... 

- Tom vas sûrement...  soit dormir soit il est déjà partit dehors pour prendre des photos... Soit il est une énorme larve soit il est debout plus qu'il ne faudrait ; surtout pour sa santé aussi nul qu'il a. 

- Donc on a la journée pour rien faire...

Je sourit et je me lève, il me lâche doucement. Je re-place le pull qui se relève doucement. Je me dirige vers la porte et lui annonce que je vais chercher de quoi manger pendant qu'il met le film. Il me dit de me dépêcher.

~

Le couloir est lugubre. Les lumières vacillent plusieurs fois et je n'entends que les bruits de la pluie contre les vitres et celui de l'orage qui me rappelle qu'il est bien présent. J'avance et m'enfonce dans la pénombre malsaine.

Je sort mon téléphone, active la lampe de poche, je tremble légèrement. Je marche jusqu'à la cantine énorme et y pénètre silencieusement. Les rideaux noirs de cette pièce n'aident pas du tout la lumière à séjourner dans la belle et ancienne pièce. Je prend pleins de nourriture et de boisson dans un grand panier et reprends la route en sens inverse inverse. J'ai l'impression que l'on me suit, paranoïa que l'on a tous quand on est "seul". Je deviens parano ou quoi ?!  

Je viens de voir quelqu'un...  enfin un enfant aux cheveux blancs. Une femme aux cheveux jaunâtres passe avec un chariot, débordant de linge sale et taché de plusieurs substances. Son maquillage est grossier et bizarrement, elle m'attriste de par ses yeux d'un bleu presque translucide. Son regard est triste et froid, elle a les yeux rougis mais je continue ma route. Je lui sourit, elle me le rends gentiment.

Je rentre dans la chambre et je trouve un Damien dans mon pull noir troué avec l'énorme croix de St. Peter blanche. Il me regarde en souriant puis il ferme le rideau bleu de notre chambre. Je m'assois sur le lit, déposant le panier sur la petite table de chevet.

~ 10:59 ~

Cet idiot à mit un film d'horreur. Pas que j'ai peur, ni que c'est violent non. C'est juste gore, des entrailles qui sortent. Je suis limite malade, je n'ose pas manger sous peine de tout vomir à la seconde après. Je ne regarde pas beaucoup l'écran. Damien ne semble pas effrayé, il est calme comme si tout ce sang ne le déranger point. Je pars au toilettes après une scène trop sanglante pour moi, il rigole de moi. 

- Tu veux un autre film ? moins sanglant ? Me demande-t-il avec une voix douce, me souriant d'un rictus niais ; se moquant de moi.

- ... S'il te plaît... 

- Tu veux regarder quoi alors ?

- Je sais pas... un Tim Burton ?

- Edwards aux mains d'argent te vas ?

Je me relève et rince ma bouche, j'aime pas le goût acide qui arrive avant de vomir. Je le rejoins et je l'enlace un peu, toujours émoustillé par la scène.

- T'es le seul qui est gentil avec moi en hétéro... Lâchais-je en regardant l'écran se colorait avec plusieurs nuances tristes.

- Qui te dis que je suis hétéro ?

Reste Gay Bordel !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant