Troisième partie

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Eve

J'ai peur... Et si ce n'était pas réel ? Cette porte ... En plus d'un mois j'ai imaginé mainte et mainte fois le moment ou je passerai outre et que je pourrai enfin me sentir libre, mais pour de vrai. Andrea ouvre la porte. J'ai Marcelino dans les bras et Léonardo derrière moi. Il me sourit... C'est quand même un ange avec moi. Je ne peux pas le nier. Les premiers rayons de soleil se pose sur mon visage. Oh... Quelle douceur...

Je mets enfin un pied dehors. Enfin ! C'est si existant ! Pourtant c'est un geste si simple... Si courant ! Les maisons sont belles à mes yeux. Typiquement méditerranéens.  Elles sont jaunes, roses, blanches, avec des balcon, des petites fenêtre avec des volets en bois. Léonardo m'explique que nous sommes au sud de la ville, sous l'emprise totale de la Cosa Nostra, aussi appelé, la pieuvre. C'est leur emblème et aussi, leur animal fétiche.

Les trottoirs sont étroits, en ciment gris. Les routes sont plus abîmées dans les faubourgs. Bizarrement, c'est un charme pour ces rues perdus. Le linge est étendu sur des fils entre les maisons ou alors ils pendent sur les balcons. On se rapproche du centre-ville, les rues s'élargissent considérablement, c'est très lumineux.

J'adore les touches colorées des vieilles bâtisses. On arrive sur une place, on s'assoit sur des bancs. Martina discute avec Andrea, les filles font jouer les enfants avec moi et Léo nous surveille. Loup touche-touche... Cache cache... On s'amuse tellement avec ces petits loups. Marcelino revient dans mes bras, il est fatigué. Je me dirige vers le banc à l'ombre et m'assois. Je sors une bouteille d'eau et le fais boire. Il est essoufflé mon petit bonhomme.

Il est sur mes genoux, la tête sur ma poitrine. Il est sur le point de s'endormir... je lui caresse les cheveux. Il faudrait qu'il aille se les faire couper. Andrea nous regarde au loin. Il se lève et nous rejoins. Il s'assoit, passe son bras derrière moi sur le banc et tient la tête de Marcelino. Il s'endort. Andrea reste prêt de moi, on se dot quelques banalités mais avec beaucoup de douceur. Intriguée, je demande :

-Qui es-tu ?

-Bah... Andrea, dit-il en riant.

-Non... Mais dans la Cosa Nostra.

-Même si tout le monde est au courant évite de parler à voix haute, on pourrait nous entendre, or, normalement on a interdiction d'en parler aux autres.

-Ah, pardon.

-Je suis capo. Je dirige des soldats pour diverses missions.

-Ah... Et ton nom entier d'ailleurs ? C'est quoi ? Toi tu connais le miens mais moi je ne connais pas le tiens.

Il me regarde, hésite un long instant puis se décide à reprendre :

-Cortesi.

-Quoi !?

-Andrea Cortesi.

-Le fils du parrain ?

-Oui, enfin.... Il est le parrain du canton... Et mon oncle est le parrain des parrains.

-Ah... Tu es destiné à en devenir un...

-Pas forcément. Si quelqu'un est plus qualifié de moi, ce sera lui mais'...

LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant