Chapitre 8 : première partie (Du paradis à l'enfer)

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Eve

"Bouge ton cul du con !"

Je lui tape l'épaule. Il me regarde étonné et demande :" Mais pourquoi tu fais ça ? ". Je pointe Marcelino et chuchote :

-Il y a un enfant à l'arrière je te rappelle !

-Oh c'est bon c'est rien, il est habitué...

-Non, hors de question qu'il entende ce genre de chose.

-Ça va, je conduis, les insultes et la conduite ça va de paire.

-Andrea c'est pas beau les gros mots !

Je ris dans ma barbe. Il s'est fait rembarrer par son frère ! Marcelino je t'aime tellement... Il reprend :

-Je me demande qu'elle idée j'ai eu de le laisser avec toi... Il supporte même plus son propre frère !

-Non, il ne supporte pas l'impolitesse.

-Mouais... Marcelino mêle toi de toi c'est une discussion d'adulte, dit-il amusé.

-Andrea, c'est pas bien les gros mots, tu obéis à Tata ! Tu t'excuses !

-Et puis quoi encore, c'est moi qui commande !

-Non c'est tata ! Tu lui obéis

-La vérité sort de la bouche des enfants...

-Bon... Pardon d'avoir été vulgaire.

Je ris... Quel ange ce petit... Andrea est aussi amusé. Le paysage est juste magnifique, j'ai rarement vu ceci... Des collines, des lacs, la forêt, les villages traditionnels, c'est presque féérique. J'aime ce que je vois. Je suis en bonne compagnie. Andrea met de la musique. Il me fait écouter un duo de rappeur italien, J-AX & Fedez. Vorrei ma non posto. Elle parle des vacances, qu'il faut profiter de tout... Je pense que c'est un signe. Je tourne la tête en direction d'Andrea. Il est vraiment canon. Ça me fait rire, il a cette petite barbe que les jeunes tentent de cacher... Je suis sûr que ça lui irait bien. Il essaie de se retenir d'insulter les chauffards que l'on croise sur la route. Derrière ses lunettes se cache une bombe... J'essaie de le regarder discrètement. Il a toujours sa grosse montre noir, un t-shirt blanc avec une poche sur le pectoral gauche, les cheveux en batailles tout en étant coiffé. Il a des basket et un bermuda beige. Il a la main sortie de l'habitacle. Il a ouvert ma fenêtre pour que je profite aussi. Je le regarde franchement, sans me cacher. Tout son être est parfait à mes yeux. Oh... Je redescends de nouveau. Il a une arme de poing dans la portière et une à la ceinture.

Pourquoi y a t-il autant de violence si prêt d'un seul homme... C'est triste. Il doit cacher quelque chose. Tant de contraste en une personne.. Ça cache une chose terrible.

Nous sommes bientôt arrivé. 2h46 de route, tout c'est bien passé, on a fait des jeux, Marcelino a montré à son frère ce que je lui ai appris. On a même chanté ! Je lui chante une petite berceuse parce qu'il avait mal au coeur. Andrea est surpris. Il commence à papillonner des yeux. Andrea dit :

-Tu peux arrêter s'il te plait ?

-Ah. Pardon.

LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant