LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]

Troisième partie (Choix d'une vie)

Andrea

-Je dois te dire. C'est au sujet D'Anna Maria.

-Qu'est-ce qu'elle a ?

-C'est la grand mère d'Alessandro et... Disons qu'à la mort de ma mère elle m'a pris sous son aile et... Depuis mes 18 ans... Bah... Elle me pousse à me marier. Je pensais à elle dans la voiture justement... Je veux pas qu'elle te mette mal à l'aise.

-Non mais ne t'inquiète pas... Elle m'a beaucoup fait rire, elle est vraiment adorable. Alors comme ça, tu as meilleur goût qu'Alessandro ?

-Oui... C'est une longue histoire...

-J'ai tout mon temps pour l'écouter.

-Disons... Une fois... On était jeune et on l'avait accompagné faire quelques courses et on s'est assis sur un banc... Et on a regardé les gens passer. Elle nous a posé des questions et...

-Et ?

-Elle nous a demandé si on avait des préférence en matière de fille. J'étais plus Audrey Hepburn et Alessandro lui... Il préférait shakira... Ne me demande pas pourquoi, elle a approuvé mon choix et pas le sien. Après on a regardé les filles qui passait et on donnait notre avis. C'est bizarre dit comme ça mais...

-Si ça te rassure les filles font pareil. Elles peuvent être pire même...

-Vraiment ?

-Tu as beaucoup à apprendre sur les femmes...

-Je ne suis pas contre un enseignement...

Il me regarde malicieusement. Je ris. Il finit par s'en aller, je finis ce que j'ai commencé. Il n'est pas encore 17h, j'ai envie d'aller visiter le village, au moins de voir ses alentours. Je demande la permission à Martina car les garçons sont partis. Elle me regarde hilare et s'en va sans me donner quelconque réponse. Elle me méprise à un point telle... Je serre le poing et décide de ne pas rentrer dans son jeu. Emy s'approche de moi et me dit :"Viens, on va sortir avec Emily et le petit. Si on va sur la place en face, personne ne pourra nous dire quoi que ce soit.". J'hésite un instant avant d'accepter. On met vite nos chaussures et sortons. Je prends le temps d'appliquer de la crème solaire à Marcelino et lui met un chapeau et des lunettes de soleil.

C'est vraiment un bel endroit. On fait le tour du pâté de maison sous l'oeil vigilant d'hommes de mains placés près de la maison. Arrivées sur la place, nous décidons de nous assoir sur un banc à l'ombre pendant que Marcelino joue avec des enfants de son âge. Je reste attentive, je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Le groupe de jeunes qui nous observait tout à l'heure se rapproche peu à peu de nous avec leurs scooters et motos... On dirait des motos pour le moto cross.

Ils commencent à rouler sur la place. Je me lève brusquement et attrape Marcelino dans mes bras avant de me rapprocher de l'un d'eux qui s'amuse trop près de là où joue les enfants. Emily prend mon tesoro, je cris :

-Non mais ça va pas ! Il y a des enfants tout autour de vous, vous ne pouvez pas aller autre part ?! Vous pourriez les blesser !

-T'as vu comment elle te parle la baby-sitter, Fédé ?

-J'avoue... Pourquoi tu parles aussi mal ? Tu te prends pour qui ? Les filles dans ton genre ne sont rien...