LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]

Troisième partie (Une promesse)

Andrea

Tous sont euphoriques. Ambiance très masculine marqué par quelques touches féminines apportées par les femmes de mes collègues. Dans cette maison traditionnelle, je me sens perdu, ne trouvant pas de place. Il y a un an j'aurai pris part à la fête mais... J'ai l'impression d'avoir trop pris en maturité, les grossièretés et les sujets futiles m'agacent, le comportement insultant de certains m'énervent. Je reste dans mon coin à observer, continuant à penser à Ève. Il commence à faire tard, je pense que je vais rentrer...

Je me lève Alessandro me rejoint et dit :

-Qu'est-ce que tu fais ?

-Je vais y aller, je suis fatigué.

-Attends, le marié veut te voir.

-Qu'est-ce qu'il me veut ?

-Affaire de famille.

Je prends peur. Ça a forcément un rapport avec Anna. Je me précipite à l'étage, en espérant qu'elle aille bien. J'ouvre la porte avec beaucoup d'appréhension. J'ai à faire à un miroir. Ma bande dont je suis le Chef de la Cosa Nostra, mon reflet et celui du futur marié et ceux de mes amis sont ses amis à lui. Il semble nerveux, se mordant le pouce et s'aggripant à son coude. Il le voit et sourit.

-Andrea ! L'homme de la situation ?

-Antonio... Que veux-tu ?

-Eum... Bientôt, toi et moi nous serons frère de sang, lié à jamais par la famille.

-En outre oui, pourquoi ?

-En temps que futur frère... J'ai besoin... Enfin nous avons besoin d'aide.

-Nous ? C'est-à-dire, développes, dis-je en croisant les bras.

-Disons que... On a perdu les alliances...

-Quoi ? Les... Vous avez fait quoi !

-Mon témoin c'est fait racketté... On lui a pris.

-Vous allez pas me la faire quand même... Racketté ? Un des hommes de la Camorra ? Racketté ? C'est une blague j'espère.

-Je ne serai pas dans tout mes états si ça n'avait pas été le cas....

-Et que... Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Vous connaissez les types qui ont fait ça ?

-Oui... Des petites racailles à Caltanissetta.

-Et qu'est-ce que vous faisiez là bas ?

-Enterrement de vie de garçon.

Je lance un regard assez évocateur. Antonio comprend et souffle.

-Si tu veux savoir ce que j'y ai fais, j'ai juste assisté à un striptease et je me suis bourré la gueule, c'est tout.

-C'est déjà de trop...

-Tu verras quand tu te mariera.

-On verra... Et du coup ?