LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]

Troisième partie (Cauchemar)

Eve

Je me réveille. Il fait si froid. Le ciel est couvert et je suis dehors, allongée sur des feuilles mortes. Je regarde tout autour de moi, des arbres à perte de vue. Derrière moi, il y a une vieille habitation abandonnée. Qu'est-ce que je fais là ? C'est effrayant... Je me lève, il y a un préau avec des bottes de foins. Je m'y aventure. Je m'enfonce petit à petit dans l'obscurité. Il est là. Face à moi. Andrea ? Il est stoïque comme à son habitude, et son regard me transperce encore. Qu'est-ce qu'il veut me dire ? Pourquoi il m'a amené ici ?!

Je m'avance et dis :"

-Andrea ? Qu'est-ce qu'on fait ici ?
Andrea réponds moi, je t'en pris, j'ai peur ! Andrea s'il te plait !

-Je devais t'emmener ici.

-Les autres ? Où ils sont passés ?!

-Ils seront à l'abri je te le promets.

-Je comprends pas, on est en danger ?

-Il est déjà trop tard.

Un homme apparaît de nul part à côté de moi, une arme à la main. "NON ANDREA VA T-EN ! NOON !!!".. PAN.

Il a un trou en plein coeur. Du sang dégouline sur son t-shirt gris. Il ne réagit pas, il ne bouge pas, comme si la balle n'était rien face à lui. Il regarde sa blessure, me fixe à nouveau et me dit :"Je te l'avais dis, il est déjà trop tard."

Non Andrea ! L'homme a disparu. Je cours vers lui, il m'est impossible de l'atteindre, Andrea ! ANDREA NON !

AH ! Non... Toujours un maudis cauchemar.... Ah... Je regarde tout autour de moi, la chambre est plongé dans le noir mais est traversée par de légers rayons de soleil. Il est tôt encore. Le petit dors à point fermé. Je me pince pour être sûr de ne pas être dans un rêve. Aie... Non c'est bon. Je me rallonge et me tourne du côté de Marcelino. Je lui caresse les cheveux, lâche quelques larmes et décide de me lever. Je suis encore toute tremblante... Je lui embrasse la joue et sors de la chambre. Dans le couloir, je colle mon dos à la porte et reprends une grande bouffé d'air, en espérant que cela m'apaise.

Je traverse le couloir, j'ai un peu le tournis. Je vais dans le salon. Quelqu'un est déjà debout. Je m'avance, la baie vitrée est ouverte. Je m'y aventure à pas de loup. Oh mon dieu... Andrea... Vivant ! Il fait du sport dehors, à la rosé du petit matin sur un pauvre tapis de gym bleu azur, avec un short de sport noir et des baskets noires et rouges pétantes. Je vais à l'entrée de la baie vitrée et me tiens à la vitre. Je le regarde... Ça me rassure après un rêves pareil... Il finit son circuit, prend sa gourde et boit en regardant l'horizon. Il reprend son souffle.

Il ôte son casque avec sa musique dedans et tourne la tête vers moi. Il est étonné de me voir réveillé à cette heure si. Je lui fais un petit signe de la main et rentre. Il me court après et dit inquiet :

-Eve ? T'es sûr que ça va ?

-Oui, j'ai juste mal dormi...

-C'est à cause de Marcelino c'est ça ?

-Non, pas du tout, c'est juste que...

-Que ? Dit-il en me relevant le menton avec sa main.

-J'ai juste fais un mauvais rêve.