LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]

Chapitre 2 : première partie

Eve

      Andrea nous raccompagne dans la chambre. Il ouvre la porte et nous demande d'y entrer. Les filles s'exécutent. Je m'arrête face à lui et le fixe. Je ne le sens pas ce type. Il fait le dur, il veut montrer que c'est lui qui commande. Moi, tout ce que je dis, c'est qu'il y a anguille sous roche. Mais en même temps, il est effrayant... Ce regard en colère et noir... Il est glaçant.
Il me regarde, droit dans les yeux et dit :

-Drôle de coiffure pour une fille, qui plus est, pour une catholique.

-Drôle de comportement pour un mafieux.

-Pourquoi?

-C'est étonnant que vous ne nous ayez toujours pas fais de mal.

-Écoutes-moi bien, dit-il en s'approchant de moi de façon menaçante. Ni moi, ni aucun de mes gars ne touchera un seul de vos cheveux, jamais, tu m'entends. La seule fois où cela sera possible, ce sera seulement si vous serez en danger de mort immédiate. C'est compris ?

Dans son élan, il me plaque contre le mur. Il me fait peur. Il se veut menaçant et il l'est. Je ne l'aime pas. En fait, ce type est une ordure. Je réplique :" Comment vous croire alors que vous me menacez?". Il pose son avant-bras contre le mur, juste au-dessus de ma tête.

Il me regarde. Il a quand même de très beaux yeux.
Il donne une impulsion contre le mur, je retiens ma respiration. Il recule, toujours en me fixant. Il m'indique la porte. Je rentre et m'assois sur le lit, sous sa surveillance. "Prenez une douche. Vous puez.". Il ferme la porte et s'en va. Quel culot !

Après tout... Oui... C'est vrai on pue. On nous a apporté des serviettes pendant notre interrogatoire. Les filles on déjà prit leur douche. Après avoir expliqué ce qu'il vient de se passer, je prends une serviettes et me dirige vers la porte en face des lits. C'est la salle de bain.

Il y a un bidet, un lavabo et une baignoire. Tout est blanc crème. Je me déshabille et vais dans la baignoire. Je tourne le bouton. De l'eau froide sort et la pomme de douche. C'est gelé... Mais bon, je ne vais pas faire ma difficile, étant donné les circonstances...

Ça se réchauffe au fur et à mesure. Ça fait tellement du bien... L'eau ruisselle sur ma peau. Je me lave d'abord les mains, puis mon visage. Je déteste être sale. Je lave mon corps entier, puis mes parties intimes. Enfin, je me lave les cheveux. Certes, je n'en ai pas beaucoup mais les avoir sales est une vraie calamité. J'ai fini, mais je reste sous l'eau. C'est véritablement un confort. Le jet d'eau va directement sur mon visage. Je voudrai tellement laver les pensées si noires que j'ai...

Il y a beaucoup de buées. Je respire plus de vapeur d'eau que d'oxygène. Mes poumons se nettoient. Je ferme l'eau. Je prends la serviette et m'essuie. Je commence par le visage, puis les cheveux. Je descends au niveaux de ma nuque puis ensuite de mes bras. J'enroule la serviette autour de moi. Je ressuie le miroir et me regarde. J'ai des cernes énormes... En soit, je ne prends pas trop cher... Ça va, il y a pire. Je passe une nouvelle fois la serviette sur mon visage. Elle sent comme chez moi. C'est la même lessive qu'à ma maison... Ma maison.

Je voudrai rentrer. Mais cela n'arrivera pas avant longtemps...
On frappe à la porte. "Qui c'est ?" . Silence. "Ouvres." C'est Andrea... Il ne va pas me lâcher... Je déverrouille la porte et me cache derrière. Il l'entre-ouvre, passe sa main et me tend des vêtements. "Merci." dis-je timidement.