LE PRIX DE MA LIBERTÉ [TERMINÉE]

Chapitre 6 : première partie

Andrea

Je suis où ? Ma tête... J'ouvre les yeux, il fait déjà jour. Je regarde l'heure sur la table de chevet, 13:53. Wow. J'ai dormi combien de temps... J'enfile un jogging gris, mets des chaussettes et vais dans la salle à manger. Mon oncle est là... Il sourit dès qu'il me voit. Il me dit d'un ton moqueur :

-T'as bu quoi en plus hier pour dormir comme ça.

-Du noir...

-Oh Andrea... Tu sais que ruminer sa tristesse c'est pire que boire...

-Et pourtant on nous a interdit que l'alcool.

-Ne sois pas de mauvaise fois...

-Pardon mon oncle...

-Quand est-ce que tu vas vouloir m'en parler ?

-Que veux-tu que je dise ? Dis-je en me versant un verre de jus d'orange au bar.

-Pourquoi tu es ainsi?

-Si je te le disais tu serai en colère.

-Tu sais j'ai parlé avec ton père de cette fille ... Eve c'est ça ?

J'arrête ce que je fais et garde la tête basse... Il est au courant... Et moi qui pensais que mon père savait tenir sa langue... Il reprend :

-Viens t'asseoir près de moi petit.

-J'ai vraiment pas envie d'en parler.

-Ce n'étais pas une proposition...

Je souffle et vais m'asseoir près de lui sur une chaise de l'immense table à manger en bois massif. Je regarde à travers l'immense baie vitrée. La maison est dans les hauteurs, on a une vu plongeante sur la vallée et les villages qui s'y trouve. C'est très verdoyant, j'adore lorsque les habitations sont près de la nature. C'est plus agréable d'avoir vu sur la vallée que sur un immeuble.

J'aimerai avoir une maison semblable à celle-ci plus tard, cuisine ouverte sur la salle à manger et sur le salon avec vu sur la nature. Pleins de chambre pour mes enfants, mes amis... J'imagine même un grand bureau pour le travail, et mon rêve... Une salle de sport ! Mon oncle me ramène à la réalité après ses quelques secondes silencieuses. Il se penche sur la table, les coude sur le bord de celle-ci, les mains jointes sous son menton. On a les même yeux, le même regard et pourtant... Lui il sait s'en servir comme une arme. Il me fusille dans le blanc des yeux et sourit. Il me dit :

-Dis moi ce qu'il c'est passé.

-Rien crois moi ça n'en vaut pas la peine.

-Si puisque je t'ai retrouvé dans un état lamentable hier. Tu ne bois jamais et je t'ai retrouvé une bouteille à la main alors que tu sais pertinemment que c'est interdit...

-J'y ai même pas touché...

- Encore heureux ! Je préfère que mon neveu bois son premier verre en ma présence et qu'il ne boive pas de l'alcool de merde ! T'as aimé au moins boire du Whisky ?

-Non c'est dégueulasse et j'ai mal à la tête là...

-Que ça te serve de leçon mon garçon et que je ne te reprenne plus jamais à vouloir te bourrer la gueule compris ?