Chapitre 10

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Point de vue : Ryan

Je n'ai pas confiance en cette fille, il faut toujours rester sur ses gardes même devant un visage d'ange.

Lilia reste figée à la regarder dormir tandis que je me lève et pars vers Chloé.

-Tu fais confiance à cette fille ?
-Je n'en sais rien... On va essayer d'en apprendre plus sur elle.

Je hoche la tête et regarde Lilia, pour la première fois de ma vie j'ai peur, peur qu'il lui arrive quelque chose, peur que je ne puisse rien faire pour la sauver.

-Vous avez un plan pour vous sortir de ce merdiez ?
-Non...

Je réfléchis un instant, elle n'a pas l'air d'être au courant pour les voyages en Europe, je devrais peut être lui dire ?
Mais nous la connaissons à peine, mais au fond de moi mon instinct a confiance en elle et je ne sais pas pourquoi.

-Il y a un aéroport, des avions font des vas et viens jusqu'en Europe où personne n'a encore été contaminé.

Elle me regarde émerveillée.

-Pourquoi tu ne l'as pas dit plus tôt ?!
-On vient de se rencontrer, si je te dis ça c'est juste pour qu'on se casse de cette merde le plus vite possible.

Elle hoche la tête.

-Nous préparons des affaires et chercherons des voitures, avec un peu de chance on pourra partir.

Lilia tourne enfin la tête vers moi, je lui sourie et elle me rend mon sourire.

-Sache, que je t'apprécie bien, même si on se connait à peine.

Elle tourne la tête vers moi surprise.

-Mais sache aussi, que ma soeur est la seule chose importante à mes yeux, et que si je dois tuer l'un d'entre vous pour elle...

Elle me regarde dans les yeux.

-...J'hésiterais pas.
-Je comprends, dit-elle en hochant la tête

Je la quitte pour rejoindre Lilia qui semble soucieuse.

-Ça va ?
-Bof... Regarde la... Elle a perdu un être qu'elle aimait tellement... Ça... Ça me rappelle Steven... Il me manque Ryan...

Je lui prends sa main et la serre.

-Je suis là moi Lilia.
-Mais si tu n'étais plus là ? Si je vivais la même chose qu'elle avec toi je crois que je supporterais pas...

Je me met à côté d'elle et la prend dans mes bras.

-Je serais toujours là Lilia, toujours.

Elle lâche quelques larmes dans mes bras, je la serre fort profitant de ce petit moment puis j'entends Chloé et un homme discuter, ils partent dehors pour être en privé, curieux comme je suis je ne peux pas m'empêcher de les suivre.
Je lâche Lilia et l'embrasse sur le frond avant de suivre Chloé et le garçon.

-Il a dit qu'il y avait un moyen de partir d'ici.
-On ne peut pas lui faire confiance Chloé !
-Moi je lui fait confiance...

Elle croise les bras sur sa poitrine et il souffle.

-Tu veux vraiment risquer la vie de tout un groupe ? Et si jamais c'était faux ?!
-Il faut au moins essayer au lieu de rester planter là ! Imagine qu'ils se multiplient ? On ne fera pas long feu ! Bon dieu réfléchis Antoine !

Antoine semble réfléchir.

-Si jamais ton Ryan chérit nous trahit je t'aurais prévenu !

Je serre les dents et me met devant eux.

-Je vous trahirais pas.
-On t'a jamais dit que écouter aux portes c'est malpoli ?
-On t'a jamais dit que parler dans le dos des gens c'est malpoli ?

Chloé rigole discrètement tandis que Antoine part, énervé.

-Merci de me faire confiance.
-Toi aussi tu me fais confiance.

Elle me sourit puit repart à l'intérieur, mes yeux se perdent sur son corps mais je détourne la tête, je reste un moment dehors regardant la seule séparation que nous avons avec le monde extérieur.
Soudain un bruit se fait entendre, je me rapproche de la grande porte et voit quelques infectés dehors, certains crient de douleur tandis que d'autres sont déjà devenu fous, un homme tente d'échapper à l'un d'entre eux, il arrive à la grande porte en tapant et me suppliant de lui ouvrir.

-Vous êtes infecté ?
-N..Non ! Ouvrez moi !
-Je... Je peux pas sans être sûr que vous n'ayez rien... Désolé.
-Ouvrez moi bordel !

Chloé arrive et me regarde en demandant ce qui se passe.

-OUVREZ-MOI PUTAIN DE MERDE !

Il frappe la porte attirant l'attention de tout le monde dans l'entrepôt, j'allais ouvrir quand Chloé m'en empêche.

-Il est peut-être infecté ! Ils sont trop nombreux dehors Ryan !

Je souffle, elle n'a pas tord...
Je fais demi tour et entends l'homme se faire déchiqueter sous ses cris, je serre les poings et ferme les yeux quand une main se pose sur la mienne, je tourne la tête et voit Lilia, elle me prend dans ses bras en me répétant que maintenant...

On devait penser qu'à notre survie.

La maladie du sang Où les histoires vivent. Découvrez maintenant