La maladie du sang

Chapitre 15

Point de vue : Lilia

Un homme m'a mit un sac sur la tête avant de m'enlever à travers la fenêtre, on m'a rentrée dans une voiture à l'arrière sans retirer mon sac et en m'attachant les mains dans le dos, je stresse, mon cœur ne cesse de battre à la chamade dans ma poitrine.

Qu'ils sont-ils ? Que veulent-ils ?
Le fait de ne pas avoir mon frère à mes côtés me fait que paniquer encore plus, après plusieurs minutes la voiture s'arrête enfin, on m'empoigne le bras en me faisant entrer dans ce que je peux deviner être un hall, j'entends la porte se refermer derrière moi et on m'enlève enfin le sac, la lumière m'aveugle et je reprends ma vue quelques secondes après.

Ce hall ressemble à celui d'un hôpital, les murs sont bleus et blancs, la lumière éclatante, et un homme me fixe avec une blouse blanche, il s'approche de moi me faisant reculer, il sourit.

-Bonjour cher nouvelle patiente !
-P..Pa... Patiente ?
-Oui, si tu ne sais rien cela vaut mieux ! Conduisez là dans sa chambre.

L'homme à ma droite me reprend le bras et m'attire dans un couloir rempli de portes, il finit par me faire rentrer dans l'une d'entre elle, il me détache et me pousse dans cette pièce blanche dépourvue de fenêtres, il n'y a qu'un lit et une douche, dans quoi je me suis retrouvée...

Je regarde un peu partout mais il n'y a aucune issue, quelqu'un frappe à ma porte et entre, c'est une femme en blouse blanche avec des vêtements, elle me les met sur le lit.

-Habillez-vous
-Attendez ! Où je suis ?
-En enfer.

Et elle ferme la porte en sortant, je reste immobile face à sa réponse.

"En enfer."

Mais putain qu'est ce qu'ils vont me faire ?!
Je fais les cent pas dans cette pièce, le cœur toujours en panique, je fonce sur la porte mais elle est bien évidement verrouillée, je commence à faire une crise d'angoisse, ma respiration s'accélère, je m'assois sur le lit en essayant de me calmer, j'entends la porte qui s'ouvre sur le même homme que tout à l'heure.

-Bien ! Je vais m'occuper de toi, comment tu t'appelle ?
-L..Li...Lilia...
-Bien Lilia suis moi.

Il ouvre la porte, je tate à l'endroit ou était mon couteau, merde ! Ils ont dû l'enlever quand j'étais dans la voiture.

-Alors tu viens ?

Je me lève à contrecœur et le suit dans le couloir blanc de l'établissement, nous entrons dans un endroit où j'entends des hurlements de douleurs, des cris stridents résonnent dans toute la pièce.

Et je vois de quoi il s'agit, il y a des cages, beaucoup de cages, ils ont enfermé des tonnes d'infectés aux différents états de transformation, certains sont encore normaux, d'autres ont déjà les veines ressortent, et les derniers, les plus infectés, sont déjà fous.

-Tu aimes mes petits cobayes ? dit-il près de mon oreille.
-Que... Qu'est ce que vous faites ici ?!

Il rigole diaboliquement et s'approche des infectés les moins dangereux en caressant leurs barreaux sous leurs pleurs.

-Tu vois, ici, nous... Accélerons le processus.
-Pourquoi faire ?
-Plus ça devient grave plus les gens voudrons partir, et plus les billets d'avion se feront rare.
-Et c'est vous qui vendez les billets je parie... Si vous transformez tout le monde il restera plus personne pour vos billets de merde.

Il repart dans un fou rire.

-Nous n'utilisons que les pauvres, les plus riches ne sont pas dans nos locaux.
-C'est vous qui avez libéré la première infectée ?!
-Intelligente, c'est rare de nos jours !
-Vous... Vous avez causé la mort d'énormément personnes !

Il hausse les épaules en souriant.

-On doit tous mourir un jour !
-Espece de monstre.

Il sourit et aggripe mon bras me faisant traverser toute la pièce, il m'emmène dans un espèce de laboratoire et m'assieds de force sur une chaise en m'attachant, je me débat de toutes mes forces en vain.

-Bon, tu vas rester ici quelques instants avec le garde, je vais chercher mon matériel.

Un homme avec un regard étrange entre dans la pièce avec son arme, le "médecin" quitte celle-ci, me laissant seule avec le garde qui me regarde de haut en bas, après quelques secondes il pose son arme et s'approche de moi, il s'accroupit à ma hauteur et pose sa main sur ma cuisse la caressant.

MAIS Y'A QUE DES TARÉS ICI ??

-Lâchez moi !

Il sourit et continue, sa main se rapproche dangereusement trop près de moi, je me débats, je hurle, je fais tout ce que je peux pour qu'il ne me touche plus.

Heureusement pour moi le fou revient et en voyant le garde aussi  près de moi il écarquille les yeux d'un coup, il le prends par la nuque l'éloignant de moi et le jette à travers la pièce.

-JE T'AI DÉJÀ DIT DE PAS TOUCHER MES PATIENTES ! SORS D'ICI !

Le garde prend son arme et cours pour sortir de la pièce.

-Il t'a fait quelque chose ?
-Il m'a caressée...

Il hoche la tête et installe son équipement sur la table près de moi, je vois des piqûres et des instruments médicaux pas vraiment réconfortants.

-Qu'est ce que vous allez me faire ?
-D'abord je vais t'endormir afin qu'on t'infecte sans que tu ne te débattes, ensuite je te mettrais notre fiole d'accélération dans le sang.

Il rigole, je panique de plus en plus en voyant la piqûre se remplir d'un liquide.

Ryan... Aide moi je t'en pries...