Good Times Bad Times – Led Zeppelin
Pendant qu'elles sont aux toilettes, j'essaye de me distraire en dressant une liste de ce qui pourrait être pire que votre ex entrainant votre super cool copine du moment pour une petite discussion entre filles (ou un crêpage de chignon en règle). Ce qui donne :
– Tonte du pubis avec un taille-haie ;
– Tonte du pubis avec un taille-haie par un ancien d'école de commerce qui viendrait de s'enfiler douze verres de gnôle ;
– Tonte du pubis avec taille-haie par un ancien d'école de commerce qui viendrait de s'enfiler douze verres de gnôle pendant un tremblement de terre classé 8,6 sur l'échelle de Richter ;
– Tonte du pubis avec taille-haie par un ancien d'école de commerce qui viendrait de s'enfiler douze verres de gnôle pendant un tremblement de terre classé 8,6 sur l'échelle de Richter et qui écouterait du jazz de super-marché.
Horrifié, je m'arrête là.
Il est ahurissant de constater à quel point je me méfie de Tris quand on sait que j'ai tendance à considérer la confiance comme un ingrédient essentiel de l'amour.
Meilleur scénario possible :
Elle dit : « Franchement, il était trop bien pour moi, et j'ai toujours eu le sentiment qu'il méritait mieux... une fille comme toi, genre. En plus, au pieu, c'est un dieu. »
Pire scénario possible :
Elle dit : « un jour, on zappait, et il s'est arrêté sur Pocahontas. Et, tiens-toi bien, il bandait ! (Elle ne précisera pas où se trouvaient ses mains à ce moment-là.) En plus, au pieu, c'est le roi de la loose. »
Respire, mon garçon. Respire profondément.
Ressaisis-toi. Soit, saisis les mots au vol.
Pourquoi faut-il qu'on décide de mon sort
Dans les toilettes des dames ?
Impuissant, j'attends que l'on me porte tort
Dans les toilettes des dames.
Les serveuses se lavent les mains de moi
Dans les toilettes des dames
Porte fermée, elles ne m'écoutent pas
Dans les toilettes des dames.
C'est peut-être ma façon de me persuader que je contrôle des choses incontrôlables ; rien qu'une histoire que je me raconte, rien qu'une chansons que je me chante – alors, ça ira mieux : après tout, je suis celui qui écrit les paroles. Sauf que la vie ne fonctionne pas du tout comme ça. Du moins, pas quand elle est injuste.
Finalement, le truc positif, c'est que je n'ai pas éprouvé de joie particulière de revoir Tris. Pour la première fois depuis ce qui ressemble à toujours. Elle a franchi le seuil, et mon cœur s'est serré.
Penser que Norah savait qui j'étais avant que je sache qui elle était, apprendre qu'elle était dans l'orbite de Tris sans que j'en aie la moindre idée m'a fait bizarre. Mais j'imagine qu'on ne remarque pas les planètes quand on contemple le soleil. On est bien trop aveuglé.
Qu'elle me connaisse donne plus de réalité à la situation. J'ai provoqué ma première impression sans m'en douter le moins du monde. Or, elle ne s'est pas enfuie. Avec un peu de chance, ça durera plus longtemps que les deux prochaines minutes qu'elle devait m'accorder.
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Une nuit à New York | hs
FanfictionHarry et Norah n'ont rien en commun. Sauf un premier baiser, censé durer cinq minutes. Et qui va se prolonger toute une nuit. Une seule nuit? cette oeuvre n'est pas de moi, je ne fais que la réécrire avec Harry comme personnage principal, les vrais...