Chapitre 17

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  - Et...tu entends quoi par <<Esclave en titre>> ? Ou encore par <<faire chambre commune>> ?, lui demanda Elena.

- Elena... Ne fais pas comme si tu n'avais pas compris...

- Disons plutôt que je ne suis pas certaine de ma réponse.

- Et bien... Tes deux questions n'en forme qu'une. Vu que tu es mon esclave en titre, tu obéis au moindre de mes désirs, à touts mes ordres..., il la regarda de haut en bas et s'attarda sur sa pointrine, que l'adolescente cacha en croisant ses bras. ...sans aucune exception.

La jeune fille déglutit...avant d'être folle de rage.

- Quoi ?! Tu es en train de me dire que je vais devoir...coucher avec toi ?! Hors de question !

- Chut ! Chut ! Ne crie pas ! Les domestiques pourraient t'entendre ! Et si ça arrive, on est cuit ! Il ne faut surtout pas que les gens d'ici découvrent la supercherie.

La jeune fille fronça les sourcils et continua, en baissant de quelques décibels:

- Ne change pas de sujet ! Réponds à ma question !

- Et bien... Peut-être pas faire l'amour au sens propre du terme mais du moins faire semblant ! Même si le faire pour du vrai ne me dérangerais absolument pas !

- Damon ! Je me doutais bien que tu nous cachais quelque chose ! Bonnie va-t-elle devoir faire la même chose avec Stefan ?!

- Oh ! Mais c'est déjà fait depuis longtemps ! Elles n'a pas attendu d'être forcée par quoi que ce soit !

- Tu es absolument...insupportable ! Grottesque ! Egoïste ! Pervers !...

Tandis qu'Elena traitait son <<maître>> de tous les noms, ce dernier s'était appuyé nonchalament contre la rembarde du lit à baldaquins, attendant patiemment que le torrent d'insulte qui lui était destiné ne s'arrête. La jeune fille se stoppa un instant, cherchant ses mots, quand elle ajouta en criant:

- Monstrueux ! Oui ! Tu n'es qu'un monstre !

Mauvaise idée. Ce fut au tour de Damon de froncer ses sourcils. La colère monta en lui tel le mercure dans un thermomètre. Il devint sombre, ses épaules se voutêrent et il se planta devant elle, menaçant. Il prit son menton dans sa main et lui chuchota à l'oreille d'une voix qui faisait froid dans le dos:

- Si j'était si monstrueux que ça. Monstrueux comme ces gens-là, dehors. Je me serais déjà abreuvé de ton sang depuis très logtemps et tu aurais attéri dans mon lit plus d'une fois...que ce soit ton plein grés ou non. Et sache que les filles...innocentes sont mes préférées.

Tout en disant cela, ses canines s'étaient allongées et elles avaient effleuré la gorge d'Elena à plusieurs reprise.

Celle-ci avait renversé sa tête à l'arrière et ses lèvres s'étaient légèrement entre-ouvertes. Elle ne put retenir un soupir de plaisir.

Damon serra ce corps frêle contre le sien, musclé et puissant. Il embrassa son cou et défit ce qui le gênait. La tentation était beaucoup trop forte.

Les genous d'Elena lâchèrent et il la rattrappa avant qu'elle ne tombe. Il l'allongea délicatement dans leur lit et sa bouche dévia vers les endroits où la peau de la jeune femme était découverte.

Elle fouragea dans les boucles sombres du vampire avant de planter ses yeux dans les siens.

"Parfait !..." pensa-t-il en souriant intérieurement...


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Cher joural,

Voilà, nous sommes arrivés à destination. Les Enfers n'ont pas changé depuis ma dernière visite. Et ils ne changeront jamais d'ailleurs. Ce monde est toujours aussi noir, mauvais, et ténébreux. Il porte bien son nom. J'ai vu la détresse d'Elena et de Bonnie quand nous avons traversé le Styx. Cet enfant ne méritait vraiment pas qu'on le traite de la sorte. Et j'aurai bien tué Damon au moment où il a grogné sur Bonnie comme si elle avait été un chien. Ça l'a bouleversée et n'a pas arrêté de m'en parler depuis que nous sommes dans notre chambre. Elle vient de s'endormir. Cette journée a dû être épuisante pour elle et pour Elena. Je me fais beaucoup de soucis à son sujet. Bonnie aussi. J'ai peur que Damon ne lui fasse du mal. Même si je lui ai fait jurer de ne pas toucher à un seul de ses cheveux, je sais pertinemment que s'il ne rompra jamais sa parole, il trouvera un moyen de la contourner et d'arriver à ses fins. J'ai vu qu'elle portait le même collier que j'ai offert à Bonnie. Sûrement une protection de Zack... .

Tiens, je sens les doigts de Bonnie qui jouent avec les boutons de ma chemise. J'ai quelque chose de beaucoup mieux à faire soudain... .


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 Je me suis réveillée avec une migraine horrible et une douleur lancinante dans mon cou. Bizarrement, je n'ai aucune cicatrice. Au moins je ne me suis pas réveillée de nouveau en sous-vêtements. Là, je suis complètement habillée. Je ne sais plus trop ce qu'il s'est passé hier entre Damon et moi. Et il ne veut même pas me le dire... Encore... Quel gougeât !

S'il a effacé ma mémoire, c'est que ça ne devait pas être si terrible que ça. Pour être plus clair, j'ai remarqué une tâche de sang sur l'oreiller de Damon. Et ça m'inquiète. Mais que s'est-il donc passé la nuit dernière ? Cette question m'obsède depuis une heure. Laps de temps depuis lequel j'ai ouvert les yeux et que je m'ennuie.

Mon cher maître a "gracieusement" accepté que je possède un journal. Quelle générosité ! Voilà dix minutes que j'écris sur tes pages et lui est roulé sur le flanc et me regarde bêtement tout en souriant. Quel abruti !

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  Soudain, Damon se leva d'un bond et fila dans la salle de bains. Quelques minutes plus tard, Elena entendit l'eau couler. Elle ferma son petit calepin et le cacha sous le matelas afin que Damon n'aille pas le lire une fois de plus.

Quand il ressortit, il trouva Elena assise dans le lit, les bras croisés sur sa poitrine.

- Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? lui demanda-t-elle.

- Moi, je vais régler quelques une de mes affaires et toi, tu restes ici.

- Très bien ! Comme ça je pourrais commencer à visiter la maison. Bonnie reste aussi ?

- Oui, elle reste. Mais quand je t'ai dit de rester ici, je parlais de cette chambre.

- Quoi ?! Tu veux tout de même pas que je reste cloîtrée entre ces quatre murs ?!

Damon souffla. Elle l'agaçait déjà.

- C'est la vie d'une Esclave ! Tu n'as rien à dire ! Je veux bien que Bonnie reste avec toi ici mais ne t'attends pas à plus d'avantages !

- Pff... Macho !

- Ne te plains pas ! Je te signale que c'est ce même macho qui va t'offrir une nouvelle garde-robe ! D'ailleurs le couturier ne devrait pas tarder à arriver.

Et comme pour prouver ses dires, on frappa à la porte.

Damon ouvrit et un couturier entra dans la pièce. A peine eut-il fait un pas qu'il s'affairait déjà à prendre les mesures de la jeune femme.

- Il y en a une deuxième qui arrive. Vous avez toute la journée plus demain matin pour accomplir votre travail. Et je vous rapelle que les robes de soirées son à confectionner en priorité. Nous sommes invités à un bal ce soir..., ordonna Damon sur un ton sec et froid.

- Très bien, mon Seigneur.

Sur ce, Damon les quitta et le couturier commença à découper dans des multitudes d'étoffes différentes tandis que Bonnie avait rejoint sa meilleure amie.  

Mon sang sur tes mains [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant