Cher journal,
C'est fou le nombre de choses que j'ai à te dire... . Tout d'abord, l'aveu de mon père à propos de mon adoption. Comment ais-je pu être aussi aveugle ? Il est blanc comme un cachet d'aspirine alors que moi... . Rien que ce détail (pourtant énorme) aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Eh oui ! Moi, Elena Salvatore Gilbert, n'étais qu'une illusion. Ma vie n'est qu'un tissu de mensonges. Et des mensonges pas très nets en plus... . Mais il n'est pas encore temps pour moi de laver mon linge sale.
Peut-être étais-je trop aveuglée par mon bonheur ?
Mais il faut croire que ma bonne étoile m'a belle et bien abandonnée : rien ne va en ce moment... . Une semaine après la révélation de mon adoption, j'ai découvert quelque chose d'absolument insensé ! Je m'étais installée dans la bibliothèque et, étrangement, mon regard fut attiré par un livre auquel je n'avais jamais prêté attention. Quand je voulu m'en saisir, un passage s'ouvrit dans le mur où était appuyée l'étagère. J'y ais distingué dans l'obscurité des escaliers menant vers un souterrain tout aussi sombre. J'ai ressenti le besoin urgent de l'explorer. Je me suis munie d'un briquet que j'avais emprunté à Matt le jour même et je m'y suis engagée.
A peine y avais-je mis un pied que son ouverture se referma. Je descendis les marches. En bas je découvris une torche qui baigna la pièce dans une lumière douce et chaleureuse. Elle était ronde, avec beaucoup de poussières et de toiles d'araignées. J'avançais pas à pas vers une malle en bois massif et l'ouvris fébrilement. Elle contenait des vêtements qui je crois dataient de la création de Mystic Falls. Les tenues avaient des initiales brodées. Certaines portaient un "D. S" et d'autre un double "S".
J'ai vidé la mâle devant moi afin de mieux en saisir le contenu et je trouvais aussi de belles robes d'an temps. J'en saisis une et la secouait afin de la débarrasser de sa poussière. Remarquant un miroir face à moi je me levais et entreposais l'étoffe devant moi. J'aurai pu la porter. Je secouais les volants et, dans un élan de gaieté, une photographie tomba. Elle devait sûrement être coincée entre les jupons. Quand je m'en saisis, l'effroi envahit tout mon corps.
Le papier avait immortalisé une belle jeune femme aux longs cheveux bruns et à la peau mate. En-dessous était mentionné son nom et la date: "Katherine, 1864". Ma réaction fut d'autant plus violente quand je réalisais qu'elle me ressemblait comme deux gouttes d'eau. Je lâchais la photo ainsi que la robe, comme si ces souvenirs m'avaient brûlé les mains. Je sortis de cette pièce effroyable, bien décidée à poser quelques questions à mon "père".
Je m'attendais à ce qu'il me rassure, mais au lieu de ça il me raconta une nouvelle histoire de la vie encore plus insensée et que j'aurai bien aimé ne jamais connaitre.
Elena.
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Le journal n'était plus là !
"Mais où ais-je bien pu le mettre ? J'étais pourtant certain de l'avoir caché ici..."
Damon chercha dans toute la pièce mais ses recherches furent vaines. Aucunes traces de ce maudit journal ! Où pouvait-il bien être ?!
Le vampire, installé sur ses genoux, jetta un dernier coup d'oeil à son ex-chambre puis soupira profondément. Il allait devoir patienter avant de pouvoir se replonger dans ses souvenirs... Il avait espéré tellement de ces vulgaires bouts de papiers...
Sur cette dernière pensée, il se ressaisit: "Damon, STOP ! Non mais tu te crois où là ? A la séance de cinéma d'un film à l'eau de rose ?! Un vampire ne se lamente pas. Jamais ! Alors maintenant, tu vas te relever prestemment, sortir de cette pièce avec dignité - comme un vrai prince italien - et surtout OUBLIER CE FOUTU BOUQUIN !!!!"
Damon se leva donc, se dirigea vers la porte...et tomba nez à nez avec Elena.
- Je peux savoir ce que tu fais ici ?! lui demanda-t-elle.
- Je suis venu récupérer une de mes affaires...
- Ca fait longtemps qu'il n'y a plus rien à toi ici ! J'ai tout vidé quand je me suis installée dans cette chambre.
- Dans ma chambre, répondit-il en insistant sur l'avant-dernier mot.
- Elle n'est plus à toi depuis 150 ans. Je crois qu'il est temps que tu tournes la page, dit-elle en mettant bien toute la nuance dont elle était capable de mettre dans sa voix.
Damon perçu bien le double sens de sa phrase et fut une fois de plus désarçonné par le savoir plus qu'étrange de la jeune fille.
- Maintenant sors de ma chambre !
- On pourrait peut-être faire plus ample connaissance... Ton père ne m'avait pas dit qu'il avait une fille si charmante, rétorqua-t-il.
Elena était prise au piège. Tout en lui répondant, Damon l'avait plaquée au mur, placé ses bras de chaque côté de sa tête et s'était collé près d'elle. Que faire pour se sortir de cette situation ? Soudain, l'adolescente eut une idée.
- Ou la la ! Va prendre un bain ! Tu en as bien besoin !Et Bing ! Elena: 4 - Damon: 1
Le vampire ne parut pas du tout mal à l'aise. Au grand dame de la jeune fille. Il posa sa bouche contre le cou d'Elena et celle-ci le sentit sourire contre sa gorge. Sa bouche remonta jusqu'à son oreille et il lui répondit:
- Seulement si tu le prends avec moi...Glurp ! Elena: 4 - Damon: 2
Il planta ses yeux dans ceux d'Elena et ouvrit la bouche pour lui insuffler son ordre. A ce moment précis, Zack passa dans le couloir et vit par la porte ouverte sa fille dans une situation plus que terrible.
Son sang ne fit qu'un tour. En deux enjambées, il se trouvait dans la chambre. Une de plus et il était derrière Damon.
- Damon lâche-la tout de suite !
L'intéressé, surpris, laissa Elena s'éloigner, qui se cacha derrière son père. Celui-ci, furibond que le vampire ait pris sa fille comme son dîner, lui hurla:
- Touche là encore une fois et je te jure que tu regretteras d'être né ! Je te ferais bouffer de la verveine par le nez ! C'est bien compris ?
Devant le silence de Damon, Zack ajouta, toujours sur le même ton:
- Ais-je bien été clair ?!
Damon se ressaisit enfin et répondit:
- Lumineux même.
Sur ces derniers mots, il tourna les talons, sortit de la pièce et claqua violemment la porte derrière lui, laissant une atmophère éttouffée dans son sillage.
Un coup d'oeil à la fenêtre et la petite famille remarqua que le ciel était d'un noir d'encre. A un tel point qu'on n'en distinguait même pas les étoiles. D'épais nuages de la même couleur voilaient l'horizon. Soudain, des bourrasques de vents vinrent claquer les immenses portes-fenêtres et secouèrent les rideaux. D'énormes éclairs tranchèrent le ciel, apportant un peu de lumière dans cette obscurité. Et comme si il ne faisait pas déjà assez sombre, les plombs sautèrent.
Zack alla les remettre en place, laisant Elena seule. Mauvaise idée. Très mauvaise idée.
La jeune fille essayait tant bien que mal de se repérer malgré l'obscurité quand, tout à coup, elle fut jetée sur le lit par une force inconnue et une main vint se plaquer contre sa bouche...