Chapitre 30

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  Puis ce fut un tourbillon de poussière qui s'envola vers la voûte pour disparaître on ne sais où...

Les jambes de Damon se dérobèrent. Il tomba à terre. Il ne savait pas quoi faire et encore moins quoi penser. Son cerveau errait dans sa mémoire, essayant de trouver la solution à l'énigme d'Hadès. Sans aucun succès.

Un grondement sourd le sortit de ses penser. De petits bouts de pierre s'écroulèrent au sol, provenant du plafond. Damon se remit vivement sur ses jambes et partit en courant vers la grille. Il gravit les escaliers à toute vitesse et rattrapa sans mal l'enfant qui s'était enfui bien avant lui. Les pierres tombaient sur leur chemin, obstruant le passage et rendant le chemin presque impraticable. Le vampire tint le petit esclave sous son bras et sauta au dessus des blocs de pierres.

Ils passèrent enfin la grille noire, sains et saufs. Damon posa l'enfant et partit. Mais pour aller où ? Et pour faire quoi au juste ? Son cerveau tournait à plein régime. Il était totalement désorienté. La seule personne qu'il aimait sur cette planète avait mystérieusement disparue, il ne savait pas si elle était vivante ou morte et ignorait totalement où elle pouvait bien se trouver.

Puis la solution la plus logique s'imposa à lui: retrouver Stefan et Bonnie pour enfin trouver la solution à son problème. Trois têtes valent toujours mieux qu'une...

Il s'exécuta alors. Parcourant les salles du château le plus discrètement possible parce qu'il ne voulait pas se faire repérer. Combien de temps les gens mettraient-ils pour se rendre compte de ce qu'il venait de se passer ? Quelques minutes ? Des heures ? Des jours ? Il ne savait pas. Et c'était bien la raison pour laquelle il voulait se trouver le plus loin possible de ce monde à ce moment là...

Il trouva enfin Stefan et Bonnie. Il attira leur intention d'un geste subtil et ils le suivirent jusqu'à leur moyen de transport. Là, une fois s'être assuré que les portes étaient bien fermées et que personne ne les écoutaient. Damon leur expliqua la situation.

- Quoi ? Tu n'as aucune d'où elle se trouve ?! questionna la sorcière en fondant en larmes.

- Non. Aucune...

- Répète moi la malédiction d'Hadès, s'il-te-plait, demanda Stefan.

- "Loin de toi pour toujours elle demeurera ! Les temps n'aura plus aucune emprise sur elle, si d'ici un an, tu n'auras pas tuer celle à cause de qui eut lieu toutes ses querelles !" répéta monotonement Damon, déprimé.

Son frère passa un main dans ses cheveux tandis que l'autre vint tenir son menton. Il fronça ses sourcils, creusant une ride profonde au dessus de son nez. Puis soudain, contre toute attente, il se leva d'un bond. La pseudo calèche tangua avant de se stabiliser à nouveau.

- Je sais ! s'écria-t-il.

- Quoi ? Alors ?! Où se trouve-t-elle ?!

Pour toute réponse, Stefan passa sa tète à travers la fenêtre et ordonna aux esclaves qui les portaient:

- Emmenez nous au Styx.

Il se rassit convenablement sur son siège et ajouta à l'attention de son frère et de Bonnie.

- Direction Mystic Falls.

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Le vent soufflat d'une force incroyable dans la crypte, amassant un tas de poussières avant de tomber. Des flammes jaillirent des abysses, brûlant le tas. De la fumée s'éleva vers la voûte tandis que les cendres prenaient forme. Au bout de quelques crépitements, Hadès apparut. En chair et en os. Plus furieux que jamais.
Il regarda autour de lui. Elle n'était pas là. Mais que faisait-elle ?! Elle devrait être là depuis longtemps !

Il s'appuya sur l'autel, fulminant. Puis la personne tant attendue fit enfin son entrée. Hadès ne manqua pas de l'apostropher:

- Je peux savoir ce qui t'a pris autant de temps ?!

- Le service que tu m'as ordonnée de faire.

- Ne te moque pas de moi Katherine ! N'oublie pas que si Klaus n'a pas mit la main sur toi c'est uniquement grâce à moi ! Tu m'ais très redevable. Et tu pouvais bien faire ça pour moi..., ajouta-t-il en caressant ses cheveux.

- Si je vous ais obéi c'est uniquement parce que j'ai une dette envers toi, comme tu l'as si bien dit, rétorqua-t-elle en se reculant.

- J'espère que tu n'as rien oublié d'ailleurs...

- Ne t'en fais pas. Le piège est en place. Et à l'heure qu'il est, il s'est peut-être déjà refermé sur elle.

- Même la lettre falsifiée ?

- Même elle.

- Tu as fais de l'excellent travail... Mais avant de te laisser enfin tranquille, je dois faire une dernière chose, dit-il en posant ses mains sur le cou de la vampire.

- Et quoi ?

- Te tuer, répondit-il simplement en lui brisant la nuque d'un coup sec.

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Je me réveillais dans un immense lit à baldaquins aux draps de dentelles poussiéreuses. Des araignées avaient élu domicile partout dans la pièce et leurs toiles gisaient de-ci, de-là. Je me levais péniblement, essayant de faire le moins de mouvements brusques possible car mon corps me faisait atrocement souffrir.

Je marchais pieds nus sur le parquet poussiéreux lui aussi, laissant des traces derrière moi, et me dirigeais vers une tablette qui se situait au centre de la chambre. Mais ce n'était pas le meuble qui m'avait attiré jusque là; ce n'était autre que la lettre qui y était posée, écrite à mon intention. Je l'ouvrais rapidement, reconnaissant l'écriture familière d'un être si cher:

Elena,

Tu te réveilleras dans une maison où nul n'est entré depuis 150 ans et dans laquelle, d'ici à un demi siècle, nul ne rentrera encore. N'aie donc aucun espoir de secours, car il serait inutile. Tu trouveras du poison près de cette lettre : tout ce que je peux faire pour toi est de t'offrir une mort douce et prompte au lieu d'une agonie longue et douloureuse. Mais sache que dans l'un ou l'autre cas, et ce quelque parti que tu prendras, à compter de cette heure, tu es morte.

D.

  J'en étais abasourdie. Comment avait-il pu me faire ça ?! Moi qui lui avait tout donné ! Je chiffonnais la feuille et la jetait dans la vieille cheminée éteinte. Je ressentais une rage folle envers cette homme qui venait de détruire ma vie. Une rage tellement grande qu'il était totalement impossible de se la représenter.

Et c'est là que je ressentie ma gorge me brûler. Je posais une main fébrile dessus. Que se passait-il ? Que m'arrivait-il ?

Tandis que je me posais ces questions, je passais devant la fenêtre d'un pas sûr...et reculais à un vitesse effrayante. Mon bras était brûlé. Au bout de quelque seconde, ma peau redevint...blanc comme neige. Comment ça redevint ?

Ce n'est que là que je compris.

J'étais seule avec ce monstre que j'étais devenue.  

Mon sang sur tes mains [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant