Elena était retournée dans sa chambre et avait revêtu une des chemises de nuits que Julien lui avait confectionné. Elle était cintrée au niveau de la poitrine à l'aide d'un ruban de soie bleue clair, avait de la dentelle sur le col qui lui montait jusqu'au cou et qui se fermait grâce à une rangée de minuscules boutons. Elles descendait jusqu'à ses chevilles et le tissu devenait transparent à partir de mi-cuisse jusqu'en bas du tissu. Elle avait l'impression d'être habillée comme une femme du XIX ème siècle. La jeune femme soupçonnait même que ce soit une initiative de Damon. A la pensée de celui-ci son estomac se noua.
Elle alla devant un grand miroir posé sur le rebord de la cheminée et noua ses cheveux en une tresse. Une mèche folle tombait devant ses yeux mais elle était trop petite pour qu'elle puisse être plaquée derrière l'oreille de la jeune fille.
Et c'est là qu'elle se rendit compte.
Mais bien sûr ! Tout collait ! Comment ne l'avait-elle pas remarqué plus tôt !"Qu'est-ce que je peux être cruche quand je veux !"
Une rage incontrôlable monta en elle à l'égard de son tortionnaire. Comment avait-il pu lui faire ça ? Jamais elle n'avait cherché à ce qu'il lui donne un tel traitement ! A cet instant, Elena se crut maudite.
Stefan demanda à Elena de le rejoindre dans sa chambre immédiatement. La jeune femme obtempéra et, une fois arrivée dans la pièce principale des appartements de sa meilleure amie ainsi que de son petit ami, ce dernier lui demanda:
- Alors ?
- Quoi "Alors" ?
- Que s'est-il passé avec Damon ?
- Rien du tout. Pourquoi cette question ?
- Ne fais pas l'innocente. Damon était pressé de quitter cette fête. Ca ne lui ait jamais arrivé avant. Il avait l'air de fuir quelque chose...ou quelqu'un. Ce n'est pas du tout dans son tempérament. En plus, il m'a dit "s'il-te-plait" ! C'est une première chez lui, Elena ! Donc, je me répète: que s'est-il passé ?
- Mias rien je te dis !
- Elena..., intervint Bonnie. Je te connais comme moi-même. J'ai bien vu que tu n'allais pas bien. Tu sais que tu peux tout me dire.
- Et bien... Ce ne sont que des supositions..., répondit-elle, presque au bord des larmes.
- Oh ! Ma pauvre chérie ! Viens là ! lui intima-t-elle en la prenant dans ses bras.
Et là, Elena fondit en larmes, ne pouvant retenir ses sanglots plus longtemps. Que ça faisait du bien de se laisser aller ! Stefan les laissa entre elles sous la demande discrète de Bonnie. Il referma la porte derrière lui et partit à la recherche de son frère aîné. Il ne pouvait être qu'à un seul endroit.
- Là. C'est tout, lui chuchota la métisse. Dis-moi ce qui se passe.
Alors Elena s'assit sur un sofa, accompagnée de son amie, et lui raconta tout:
- Et bien, je ne ma souviens pas d'hier soir.
- Comment ?! Que veux-tu dire ?
- Que je ne me souviens plus de la soirée d'hier soir ! Je ne sais pas ce que j'ai fait ! Enfin si. Mais seulement jusqu'à un certain moment...
- Explique...
- Je me souviens m'être prise de bec avec Damon puis...plus rien. Je me suis réveillée ce matin avec un mal de crâne carabinée et je ne sais pas du tout comment j'ai atterri dans le lit !
- Mais... tu m'as dit que tu avais des supositions. Sur quoi portent-elles ?
- J'allais y venir. Tout à l'heure, en revenant de la fête, je me suis changée. Je me suis mise devant la glace, j'ai attaché mes cheveux et...c'est là que j'ai tout compris. Je ne portais plus mon collier. Pourtant, je l'avais autour de mon cou quand je me suis disputée avec Damon. Et je suis absolument certaine de ne pas l'avoir enlevé.
Bonnie blêmit en comprenant ce que voulait dire Elena.
- Oh mon Dieu ! Mais...il avait juré !
- On aurait dû se douter que sa parole ne valait pas un clou...
- Elena... Je suis tellement désolée...
- Ce n'est pas de ta faute. Ne t'excuse pas.
- Quand il va rentrer: je vais l'étriper ! Comment a-t-il pu te faire ça !?
- Laisse Bonnie. On l'aura bien d'une manière ou d'une autre.
- Tu as une idée derrière la tête ?
- Non.
- Alors dans ce cas, on va y réfléchir ! rit-elle, impatiente de faire goûter à Damon sa vengeance.