Chapitre 8:

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5h30, je sortis de ma voiture et me dirigeai vers l'hôpital. J'étais en avance pour une fois. Je m'habillais dans le vestiaire des femmes quand les deux garces entrèrent. Pas besoin de vous dire qui elles sont, vous le devinerez probablement par vous même. En m'apercevant, elles ne se gênèrent pas pour lancer des ricanements moqueurs à mon égard. Je ne savais vraiment pas ce qu'elles avaient celles là à faire leurs pimbêches, mais je ne pouvais plus les voir. Des autres personnes entrèrent dans le vestiaire pour se préparer. Cela m'empêchait d'être seule avec elle et de risquer de les éclater au passage. Après m'être coiffée assez rapidement d'un chignon, je sortis de la pièce et attendis au point de rendez-vous pour le briefing du matin.

Quelques minutes après, le groupe était au complet. Alors que Stefan aller commencer à parler, Pauline fit une remarque d'une voix assez haute afin que tout le monde puisse l'entendre:

"Je vois qui en a qui l'ont eu dur hier! Dit elle à son amie Helen, en insistant son regard sur ma blessure au visage que j'avais tant bien que mal, essayé de cacher.

-Ne l'écoute pas. Me souffla Matthéo. Il faudra quand même que tu m'expliques pourquoi tu reviens dans un état pareil après une journée d'absence au côté de docteur Brooks!

Comment savait-il que j'étais avec lui hier? Peut être parce que nous étions absents en même temps... Je savais que cela allait nous apporter des problèmes. Une relation entre médecin et externe ou interne n'est jamais bien vu au sein de l'hôpital... Même si nous n'étions pas ensemble, tout le monde allait le penser à présent. Il fallait vraiment que cela ne se reproduise plus.

-Je... Je ne vois pas de quoi tu parles. Je suis juste tombée et j'ai préféré rester chez moi après ma chute. expliquai-je les yeux baissant pour pas croiser son regard.

-Ouai, on va dire ça." Me lança-t-il avec un regard amusé.

Décidément, cette journée commençait bien. Après nous avoir demandé le silence, Stefan se lança dans ses explications matinales pour nous décrire le déroulement de cette journée. Aujourd'hui il s'accompagnait de Pauline. Attendez... Pauline? Encore? Mais il l'avait déjà prise la dernière fois et de plus, Matthéo et Helen n'avait toujours pas eu leurs petits cours particuliers. Je ne fus pas la seule à être surprise de sa décision, mais malgré cela, personne ne broncha, surtout pas cette garce qui faisait la belle à ses côtés. Mes joues commençaient à s'enflammer. Alors après dix ans, c'était vraiment des filles comme elle qui lui plaisaient? Sans un mot, on se dirigea chacun à notre poste, tandis que Pauline suivait Stefan comme un chien à qui on tend un os. C'était pathétique...

Je rejoignis Marie, une médecin des urgences, qui me donna un patient à charge. C'était une jeune fille qui se plaignait de douleurs au bas ventre. Après l'avoir ausculté et fait d'autres examens, pas de doute c'était bel et bien une appendicite. Je l'envoyai donc dans une chambre le temps qu'un bloc se libère après avoir eu l'autorisation de Marie. Ce genre d'intervention, même si c'était très courant, était à prendre au sérieux. Un autre médecin s'en chargeait à présent, ce qui me mit un peu en colère car j'aurais désiré être là pour son opération... Mais je n'étais qu'une intermédiaire dans ces situations là. Je me promis néanmoins d'aller la voir après son opération. Je repris donc le cours de mon travail en attendant la fin de journée. Je vais vous passer les détails, car mise à part cette petite fille, il n'avait rien eu de très intéressant.

Vers 17h30, alors que j'ouvris la porte du vestiaire pour aller me changer, j'apperçue Pauline, en sous-vêtement, accroché à Stefan. Je n'en revenais pas... Les deux personnes se retournèrent vers moi avec des expressions bien différentes. Stefan semblait surpris et une once de peur pouvait se faire ressentir tandis que l'autre garce me regarda avec un air amusé et jouissif. En croisant son regard, je claquai la porte du tac au tac. Non mais, ils étaient sérieux là? Et qu'est ce qu'il se serait passé si je n'étais pas intervenue? Je préférais même pas l'imaginer. J'entendis Stefan accourir derrière moi et me prendre mon bras pour que je me retourne. Cela me rappelait tellement cette scène où l'on m'avait dit qu'il avait embrassé Sarah au lycée... C'est comme ci tout recommencer de nouveau. Une seule différence, j'étais avec Rayane et je n'étais pas prête de retourner avec un imbécile pareil.

Un amour de Jeunesse (tome 2) ~En Pause~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant