Un amour de Jeunesse (tome 2) ~En Pause~

Chapitre 15:

    Après ma longue après midi, alors que j’étais allongée sur le canapé entrain de dévorer Fast and Furious pour me changer les idées, Stefan arriva et éteignit la télévision sans pression. Il posa la télécommande et s’asseya en face de moi.

“Ca va là, je te gêne pas trop? Lui criai-je d’un ton énervé.

-Hé ho, je te rappelle que tu es chez moi ici. m’affirma-t-il tel un père qui engueule sa fille. Il fallait dire qu’il n’avait pas réellement tort.

On peut savoir ce qu’il t’a prit de partir comme ça, voir Rayane ? Reprit-il par la suite.

-C’était pas mon but principal… Je voulais juste reprendre des affaires.

-Donc tu l’as vu? Me demanda-t-il avec un air interrogateur.

-Non.

-Lara… Ne me mens pas.

-Stefan, tu saoules là. Je ne l’ai pas vu. Laisses moi maintenant.” Ordonnai-je en quittant le salon. Les larmes me montaient et je ne voulais pas qu’il me voit dans cet état. Je ne voyais pas d’autre solution que de lui mentir car j’avais honte d’être aussi faible à ses yeux et de ne pas avoir réellement pu faire face Rayane; surtout que celui ci n’avait pas l’air prêt de me lâcher…

*Flashback:

Cela faisait dix minutes que j’étais rentrée de mon escapade chez moi. Mon corps tremblait encore de la violence que Rayane avait pu avoir envers moi mais je ne montrais rien. Je ne voulais pas inquiéter Stefan d’autant plus qu’il serait susceptible d’aller le voir à tout moment. D’ailleurs, il avait bien compris que je ne voulais pas parler pour l’instant de ce qu’il s’était passé cet après midi et avait donc décidé de ranger un peu son garage pour penser à autre chose. Alors que je commençais à m’endormir dans le canapé, mon portable vibra.

Message de Rayane: Tu ne m’échapperas pas Lara. Ton avenir n’est pas auprès de cet homme, il est auprès de moi. N’oublies pas que sans moi tu n’es rien…

Un profond frisson fit frémir l’ensemble de mon corps. Il allait me traquer, sans répit, jusqu’à ce que je cède et que je retourne avec lui…

Je m’enfermai dans la salle de bain et les sanglots reprirent de plus bel. Mes jambes me lâchèrent et je me laissai glisser le long de la porte jusqu’à finir à terre. Qu’étais-je en train de vivre? Pourquoi tout paraissait si compliqué? Pourquoi le ciel semblait en vouloir constamment à ma simple vie? Quoi que je faisais, j’étais confrontée tous les jours à de nouveaux problèmes dont la fin semblait inexistante. J’en avais assez de vivre un enfer constant, assez d’être asservie à un homme qui prenait plaisir à me faire souffrir. Personne ne pouvait trouver solution à mes soucis, sauf moi, avec un simple acte. Partir, dire adieu à ce quotidien que je ne souhaitais plus vivre. Un seul dernier instant de douleur et tout serait fini, ça semblait si simple… La boite à pharmacie en face de moi m’appelait. C’était mon dernier recours, alors, sans forcément contrôler mes gestes, je me relevai. Mes larmes commençaient à s'arrêter de couler comme pour me convaincre que c’était la bonne solution. Je pris plusieurs boîtes de médicaments et en avalai peut être une dizaine ou un vingtaine, un par un, sans m’arrêter. Laissant mon corps à l’abandon, je fermai les yeux et m’imaginai enfin ce nouvel univers qui s’ouvrait à moi: la mort.