Chapitre 17:

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    Je me reveillai vers 12h. Une infirmière m’extirpa de mon sommeil pour que je puisse manger le repas du midi. Mise à part elle, il n’y avait personne. Stefan était sûrement parti travailler, ce que l’infirmière me confirma en m’aidant à m’assoir. Néanmoins, elle ajouta également qu’un homme attendait après moi depuis 11h dans le couloir. Surprise, je lui demandai de le laisser entrer. Je n’avais aucune idée de qui il pouvait s’agir, mais quand la personne arriva, toutes mes suppositions s’envolèrent.

“Bonjour mon amour. Commença-t-il en déposant un baiser sur mon front, fleurs à la main.

Prise de panique, je n’osais faire le moindre geste. Il était là, devant moi, comme si rien ne s’était passé. Etait-il fou? Probablement, ou bourré pour changer.

-Rayane, que fais-tu ici…? Murmurai-je sans le regarder par peur.

-Enfin, je serais le pire des maris si je ne rendais pas visite à ma tendre femme souffrante.

-Comment as-tu su que j’étais là?

-Les médecins ont toujours un numéro de proche à contacter pour remplir la paperasse, et pour poser des questions. Le numéro inscrit n’était autre que le mien.

-Je t’en supplie, vas-t-en…

-Mon amour? Tu ne te sens pas bien? Ca doit être l’effet des médicaments qui doit être encore présent dans ton organisme.

-RAYANE VAS T’EN! Hurlai-je en appuyant sur le bouton pour appeler l’infirmière qui arriva dans la seconde d’après.

-LARA, TU NE M'ÉCHAPPERAS PAS!” Cria-t-il à son tour en se faisant sortir de force par le personnel hospitalier.

Je pleurais, véritablement, encore une fois. J’avais peur, peur de lui, de ce qu’il pouvait me faire, de ses coups, de son alcoolisme, de tout ce qui le reliait au final. J’avais demandé à une infirmière d’interdir les visites, je ne voulais voir personne mais surtout pas prendre le risque qu’il revienne à l’hôpital. De plus, j’avais besoin de faire un point sur moi même, de réfléchir à toutes les, excusez moi le terme, conneries que j’avais faites ces derniers temps. Et j’avais surtout besoin de repos.

Cette visite inattendue m’avait complètement coupé l'appétit. Mon assiette resta dans le même état qu’elle était arrivée, ce qui inquiéta mon aide soignante. Elle devait sûrement s'imaginer que j’allais faire une grève de la faim vu que ma tentative avait échoué ou je ne sais quoi d’autres encore. Non, tout ce que je désirais c’était être tranquille. Je me laissais donc aller de nouveau dans un sommeil qui, je l’espérais, me ferait oublier l’ensemble de mes soucis le temps de quelques temps.

Après m’être laisser aller dans les bras de Morphée, j’entendis des cris de l’autre côté de ma porte. Décidément, je n’allais jamais être tranquille. Je tendis l’oreille, bien que ce ne soit nécessaire voyant comment ceci furent distincts.

“Comment ça elle ne peut plus recevoir de visite? Vous vous moquez de moi? Laissez moi entrer!

-Monsieur, Madame Deneuville souhaite être seule et refuse de voir qui que ce soit. Je vous pris donc de disposer.

-LAISSEZ MOI ENTRER! LARA, C’EST STEFAN! QU’EST CE QU’IL S’EST PASSE?!

-Monsieur! Calmez vous enfin! Nous sommes dans un hôpital.

-LARA, LARA TU M’ENTENDS?! LAISSES MOI ENTRER! JE T’EN SUPPLIE LARA!”

Les cris s’éloignèrent dans les secondes qui suivirent, ce qui me fit comprendre que Stefan venait de se faire sortir par la sécurité. Il me faisait tellement mal au coeur… Il n’avait rien demandé de tout ça, mais malheureusement ses prochains jours allaient se faire sans lui...

Un amour de Jeunesse (tome 2) ~En Pause~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant