III

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Akiar, système Sélomonien.

Stark glisse au bas du vaisseau, suivi de près par Morag. La terrienne pose un pied sur Akiar. Le sol de la planète est de couleur doré et les bâtiments sont faits de verre. Les habitants de cette planète ont une apparence humaine mais leur peau vire au doré ponctuée de taches plus foncées alors que l'arrière de leur crane lisse est fortement bombé. Stark et son allure décontracté ainsi que Morag, dissimulée sous sa cape noire, contrastent énormément parmi cette foule. La jeune femme suit son compagnon comme son ombre, tache noire dans les rues d'Akiar.

Le voleur sort une sorte de sphère de métal grise coupée en deux. Il tourne les deux morceaux l'un contre l'autre et un hologramme du plan de la ville apparaît, lui indiquant où se situe exactement la batterie. Le petit signal lumineux provient du sommet d'une imposante tour de verre, située en plein centre ville. Arrivés devant le lieu dit, les deux voleurs analysent la situation. De nombreux gardiens protègent le bâtiment, il est impossible d'y accéder.

Morag échange rapidement un coup d'œil avec son compagnon et Stark comprend rapidement ce qu'il doit faire. Mission diversion enclenchée!

Le jeune homme donne l'hologramme puis se rend sur la grande place face à la tour et attaque soudainement les gardiens. Aussitôt, tout le contingeant est déployé contre lui, laissant la grande porte sans surveillance.

Quels idiots... pense Morag qui s'y engage, suivant les indications du plan lumineux. Elle a le choix entre grimper tout en haut d'un escalier ou prendre un tube ascentionnel*. Ayant horreur d'être enfermée dans un espace exigu, et souffrant d'une terrible claustrophobie, elle grimpe les marches à grandes enjambées, ses poignards ramenés contre elle, prête à se défendre. Mais la jeune femme ne croise personne.

Elle doit faire vite.

Arrivée en haut de la tour, elle se retrouve face à une porte blindée. D'après le holoplan qu'elle range dans sa poche après l'avoir refermé, la batterie se trouve de l'autre coté de la porte. Sauf que pour y accéder, il faut soit le code, soit d'incroyables talents de voleur et un matériel professionnel. Morag n'a pas le premier mais heureusement pour elle le deuxième fait partie d'elle. Elle sort un petit boîtier qu'elle pose sur la porte, au dessus du digicode. Elle appuie sur un petit bouton jaune et redescend quelques marches précipitamment avant de se baisser. Le boîtier émet une puissante décharge électrique qui part en cercle sur un mètre environ, créant un court-circuit. La porte s'ouvre dans un bruit sourd et Morag se relève. La jeune femme récupère le boîtier et pénètre dans une grande salle ronde.

Les vitres donnent une vue sur toute une partie de la ville. Bien malgré elle, la voleuse sourit en apercevant tout le bazar que Stark a fait au pieds de la tour puis reporte son attention sur l'objet de sa mission. Dans un immense tube, flotte une batterie de la taille d'un doigt. Elle dégage une lumière doré qui illumine la pièce autour d'elle. Une batterie d'Akiar... Morag s'approche du tube et l'observe attentivement. Il n'y a aucune ouverture, le seule moyen de récupérer l'objet de sa mission est de briser la paroi.

Elle recule d'un pas et donne un violent coup de pied dans le tube. Les talons de ses bottes viennent frapper le verre qui vole en éclat. Des morceau flottent un instant dans l'air mais elle n'y fait pas attention et bondit en avant pour rattraper la batterie qui, libérée du tube, allait tomber au sol. Il ne manquerait plus qu'elle fasse exploser cette planète... Se redressant difficilement, la jeune femme au cheveux blanc accroche la source d'énergie Akiarienne à la chaîne qui pend autour de son cou grâce à un petit crochet en métal qui permet d'accrocher la batterie à une bombe ou un générateur d'énergie. La jeune femme glisse l'objet tant convoité au creux de sa poitrine. Elle appuie sur un petit micro accroché à sa combinaison et murmure :

InterstellaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant