Chapitre VI : Les ennuis arrivent

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Ils arrivèrent dans la matinée, comme l'avait prévu Anne.
Les quais de La Havane n'avaient vraiment rien à envier aux autres villes. Ils étaient grands, larges, et même les plus gros bricks pouvaient s'y amarrer.
Edward préféra laisser le Jackdaw un peu à l'écart des navires espagnols. En effet ces derniers étaient très présents, en particulier dans cette ville dont ils s'étaient emparés quelques années plus tôt.

Les Assassins descendirent un par un de la passerelle, prenant bien soin de se cacher le visage à l'aide de leur capuche. L'anonymat était essentiel pour pouvoir mener à bien leurs missions. La discrétion, voilà ce qui les décrivait parfaitement. En plus de protéger leur identité, les Assassins se munissaient de lames secrètes, caché sur leurs avants-bras par une protection de cuir.

Alors qu'il posait un pied à terre, Edward entendit des cris de protestation sur le quai d'en face.
Des marins exprimaient leur mécontentement en faisant de grand gestes en leur direction.
L'un d'eux, probablement leur capitaine, se dirigea avec colère vers l'équipage du Jackdaw. Edward s'avança mais Anne le retint par le bras :

- Non, je m'en occupe.

Il la regarda aller à la rencontre du matelot enragé. Il tendit l'oreille essayant de capter quelques bribes de la conversation. Il entendit succinctement les mots "vols" et "marchandises". Il en déduit que ces hommes les soupçonnaient de leur avoir dérobé leurs biens. Malgré la demande d'Anne, il vînt à ses côtés pour la soutenir.

- Messieurs je vous assure que nous n'avons rien pris qui vous appartenait, disait Anne Vérifiez donc nos cales si ...

- Non ! Nous venons d'arriver et si vos marchandises ont été volées, ce n'est pas par nous, intervint Edward.

L'homme s'approcha de lui, irrité par cette remarque soudaine. Il le défia de ses yeux de fouine, espérant que son adversaire cède. En vain. Edward restait de plomb, soutenant son regard. C'est finalement le matelot qui abandonna la partie. Il s'éloigna rageur, crachant au passage par terre, manifestant ainsi son dégoût.

Edward sourit, content. Anne en revanche lui lança un regard lourd de reproches :

- Je t'avais dit que je m'en occupais, s'exclama-t-elle. Je pouvais très bien le faire à ta place.

- Désolé mais je n'aime pas qu'un homme menace mes amis, s'excusa Edward.

La rouquine n'ajouta rien, Edward n'était pas vraiment du genre démonstratif. Même si ce n'était pas grand chose, entendre cet aveu de sa bouche l'étonna fortement.

Il haussa les épaules et retourna auprès des quatre autres Assassins qui n'avaient rien manqué de la scène. Ils s'étaient assis contre les poteaux de bois du port, observant attentivement chaque réaction et chaque mouvement.

- Bon, on est à La Havane, comme prévu, on fait quoi maintenant, demanda Azco.

- On s'informe, on cherche des infos sur Botchelluti, je veux connaître ces moindre faits et gestes sur l'île, ordonna Edward.

- Y a quand même un truc que je comprend pas, exposa William.

Les autres le regardèrent, intrigués.

- Bah quand on l'a rencontré la première fois il travaillait pour l'Espagne, et maintenant on nous dit qu'il est de mèche avec un gouverneur britannique.

- Il a raison, confirma Kayen. Et même s'il avait changé d'alliance, La Havane grouille d'espagnols. Y a un truc pas normal.

- On a qu'à commencer par éclaircir ce point, proposa Anne.

Tous donnèrent leur approbation.

- On se tiendra à distance les uns des autres, mais toujours à portée de vue. Les espagnols sont sur leurs gardes, et notre arrivée va vite être ébruiter si on ne reste pas discret.
Équipez vous de façon à être en mesure d'affronter n'importe quel problème.

Se Relever - Assassin's CreedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant