Chapitre VIII : La traque

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Edward et Anne regagnèrent le Jackdaw en début de soirée. Les autres les attendaient. Le capitaine se rassura en constatant que tous ces compagnons étaient revenus en un seul morceau. Il fit une grimace de douleur en repensant à son épaule. Sa plaie le lançait, il faudrait qu'il songe à s'en occuper.

- Vous avez réussi à tous les retrouver,  demanda-t-il à ses camarades.

- Ouais ! Il n'y en a pas un qui y ait échappé, assura William.

- Et vous, vous avez récupéré la carte, questionna Azco.

Anne la lui tendit en guise de réponse, et, tandis qu'ils discutaient, Edward prit Kayen à part.

- Ça c'est bien passé avec Ricardo ?

- Oh et bien ... un espagnol à eu le malheur de lui marcher sur le pied. Ricardo l'a traité de "chien" et s'est jeté sur lui, expliqua-t-il avec un sourire. Les soldats qu'on traquaient sont arrivés et notre ami étaient tellement en rogne après eux qu'il les a tous éliminé en moins de dix minutes. C'est à peine si j'ai eu le temps d'en tué deux.

Les lèvres d'Edward s'étirèrent en un sourire à l'image de cette scène.

- Vous avez pensé à cacher les corps ?

- Ouais dans un puits à quelques mètres du lieu de bataille. Au fait, William à ramener un soldat avec lui.

- Il a bien fait, je n'y avais pas pensé, renchérit Edward, un peu surpris mais ravit de l'initiative de l'homme.

- Il s'est dit qu'il pourrait nous être utile si jamais l'officier ne t'avais pas livré d'informations sur Botchelluti.

- Et c'est le cas ! Où est donc notre invité ?

- Azco l'a ligoté et bâillonné au mât du Jackdaw pour ne pas qu'il attire l'attention.

Edward s'empressa d'aller voir leur prisonnier. Il le trouva là où Kayen le lui avait dit, pieds et poings liés. Ricardo  était devant lui, le regard méprisant et assez menaçant. De quoi clairement indiquer à l'espagnol qu'il avait intérêt à leur révéler ce qu'ils voulaient savoir.

Azco, William et Anne attendaient sur les quais. Kayen les rejoignit et Edward se retrouva avec Ricardo pour interroger le soldat.
L'Assassin lui ôta son bâillon et lui montra ses lames secrètes pour lui indiquer de ne pas crier.
Ses yeux roulaient de peur et il n'aurait sûrement aucune difficulté à dénoncer son supérieur.

- Si tu tiens un tant soit peu à ta vie, tu vas nous dire où est Juan Botchelluti, menaça Edward.

L'espagnol le regarda sans comprendre, son regard allant de l'un à l'autre avec la même incrédulité.

- Cet enfoiré ne parle que l'espagnol, constata Ricardo. Laisse moi faire, je connais un peu la langue.

Il s'avança et attrapa le col de la tunique du prisonnier. Il approcha son visage du sien et lui grogna quelques mots en espagnol.
Ce dernier lui répondit, la voix chevrotante.
Alors, l'Assassin le relâcha brutalement en le poussant contre le mât.
Le soldat semblait encore plus effrayé : il avait ramené ses jambes contre son corps, comme pour se protéger.
Ricardo revînt près d'Edward.

- Tu es sûr que tu n'as fait que traduire ? T'aurais pas rajouté quelques menaces, hasarda le capitaine.

- Peu importe, dit-il en reniflant. Il m'a dit où était l'italien, c'est l'essentiel.

Il s'interrompit, Edward attendit la suite.

- Il est au nord-ouest de la ville, et, si mes souvenirs sont bons, je crois que c'est une zone très dégagée. On ne pourra pas évoluer depuis les toits, observa Ricardo avec regret.

Se Relever - Assassin's CreedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant