Chapitre XIV : Traîtrise

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Les deux navires Assassins étaient amarrés au port de Great Inagua depuis mainenant une semaine. Ils n'avaient eu aucune nouvelle de Berkelay depuis leur dernière escapade à Tulum. Edward avait passé au crible toutes les cartes maritimes et relus des dizaines de fois les documents qu'ils avaient dérobés. Mais rien ne lui indiquait où le Templier s'était rendu ni ce qu'il comptait faire par la suite. De plus, une question trottait dans la tête des membres de la Confrérie : Qui leur avait dérobé la Pierre à Kingston et comment était-elle arrivée au main de Berkelay. Edward avait envisagé l'idée qu'un Templier et pu s'infiltrer dans les rangs des Assassins, mais plus le temps passait, plus il se disait que c'était peut-être l'un des leurs qui les avait trahi.

- Edward ?

L'intéressé se retourna. Anne et Ah Tabai étaient à la porte et le regardaient avec empressements.
Le capitaine pirate reposa les documents sur le bord du bureau et laissa la Pierre, qu'il gardait, à coté de son travail de recherche. Puis il se leva pour les suivre.

- Qu'est ce qu'il se passe ?

Les deux se regardèrent dans une œillade entendu, Ah Tabai déclara :

- On a tous un peu réfléchis sur ce qu'il s'est passé ces derniers jours. Kayen et venu me voir et il m'a clairement exprimé sa pensée.

Il marqua un temps d'arrêt pour laisser Edward et Anne s'asseoir à la table du salon.

- Il pense que l'homme qui t'as volé la Pierre n'était autre que l'un des nôtres, et je voulais savoir s'il était le seul à avoir songé à cette éventualité.

Edward pris soin de bien choisir ses mots avant de répondre. Visiblement, l'idée qu'un traître sévisse dans la Confrérie n'avait pas effleuré l'esprit de ses camarades.

- Pour ne pas te mentir, j'ai également supposé qu'il pouvait s'agir d'une trahison. Je n'ai pas de preuve solide, anticipa-t-il. Mais j'ai retourné la question sous tous ses angles et c'est la réponse la plus probable que j'ai trouvée ! La mise en garde de Blackson, toutes ces informations tellement précises sur nos mouvements, ça ne peut-être l'oeuvre que d'un des nos confrères.

- Si ce que tu dis est vrai, il ne sera bientôt plus l'un des nôtres, souffla Anne froide comme le marbre.

Edward la regarda étrangement. Il avait l'habitude de voir, chez la belle rouquine, des yeux remplis de hargne, d'envie d'en découdre, de mépris, mais jamais encore il ne les avait trouvé ainsi : dénués d'expression. Pourtant cela ne dura que l'espace d'un instant. La belle tourna les yeux vers Edward, et la bienveillance s'y refléta aussitôt. Décidément, cette femme était vraiment surprenante, se dit l'Assassin un peu déconcerté par tous ses changements d'attitude.

- Ce que vous insinuez toi et Kayen est très grave ! Tu en as conscience ?

La question et l'air sérieux d'Ah Tabai le ramenèrent immédiatement à la réalité.

- Je le sais, mais malgré tout je te demanderai de ne pas prendre cette hypothèse à la légère. Mieux vaut prévenir que guérir.

Le mentor hocha silencieusement la tête, signe qu'il acceptait la requête du capitaine. Il s'éclipsa ensuite pour laisser les deux Assassins ensemble.

- Tu crois vraiment ce que tu dis, lui demanda Anne perplexe.

- C'est ce qui me paraît le plus plausible en tout cas.

Le regard du blond passa des yeux de sa camarade, à sa bouche et terminèrent leur course sur sa poitrine généreuse et dont le décolleté osé de sa tenue ne laissait pas Edward indifférent.

- Et après tu te plains que les ivrognes de la taverne te font des avances, remarqua-t-il pour la charrier.

- Je te rappelle que deux fois dans la semaine tu fais partie des ivrognes Edward.

Se Relever - Assassin's CreedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant