Chapitre XIX : Rogers

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De son éperon de fer, Le Jackdaw empala l'un des man'o'war qui subit alors de gros dégâts. Ils envoyèrent une bordée en retour et son brick trembla sous l'impact. Ah Tabai l'affrontait avec lui, les autres se chargeaient de la frégate, du sloop et de l'autre bâtiment.

Ces hommes canonnaient aussi vite que leurs mains le leurs permettaient. Les projectiles pleuvaient de toute part sur l'ennemi, il ne fallait pas lui laisser une seule minute de répit. Sur le pont, les britanniques commençaient à paniquer, des flammes avaient surgit à cause des inflammables, se dressant de toute leur hauteur, atteignant parfois les voiles.

C'était le moment opportun, une dernière bordée et Edward pourrait l'aborder. Comme s'il avait lu dans ses pensées, Kayen ordonna un ultime tir et héla les gabiers pour qu'ils se préparent à rapprocher les deux navires, ce qu'ils ne tardèrent pas à faire. De longues cordes munies de griffes métalliques vinrent accrocher le bois de la pavois du man'o'war. À la seule force de leur bras, les gabiers amenèrent les deux navires flanc contre flanc. Edward avait lâché la barre : il était prêt pour aborder. Dans un cri terrifiant à faire trembler Thatch lui même, le blond invita son équipage à mettre le navire ennemi à feu et à sang. Il se saisit d'une longue corde, et se laissa basculer dans le vide, il se réceptionna habilement sur une petite plateforme en bois ou était attaché les cordages, et acheva de monter sur le pont en escaladant les quelques mètres qui l'en séparait.

Il fût aussitôt percuté de plein fouet par un britannique qui gesticulait dans tous les sens. Le capitaine esquiva adroitement les multiples coups que son adversaire tentait de lui asséner, en vain. Le pirate était trop agile pour lui et il ne tarda pas à passer par dessus bord, poussé par un violent coup d'épaule. Aussitôt débarrassé d'un que deux autres se ruèrent sur lui. Il évita de justesse le métal froid qui siffla près de ses oreilles et croisa le fer avec ses opposants. Les deux ne tardèrent pas à connaître le même sort que leur camarade, avant eux, et, se retrouvèrent à la baille en quelques secondes à peine.

Le combat faisait rage sur le pont et Edward avait du mal à distinguer ses alliés et ses ennemis, sans compter que le nombres de cadavres qui gisaient sur le bâtiment ne cessaient d'augmenter. Edward n'avait pas revu ses compagnons depuis l'abordage et il s'en inquiéta rapidement. Mais il n'eut pas le temps de se tourmenter très longtemps que déjà ses rapières s'entrechoquèrent avec les épées pour parer les coups. En deux temps trois mouvements, ces assaillants furent à terre.

Edward profita d'un instant de répit pour scruter le navire. Il lui fallait Rogers, vivant ! Malheureusement trop de corps se mouvaient dans ce même espace et la vision d'aigle des Assassins étaient absolument inutile dans de telles circonstances. Il n'y avait qu'une seule chose à faire : fouiller le man'o'war de fond en comble. Un tâche longue et fastidieuse pour un temps court et précieux. Il ne fallait rien épargner. Il entama sa recherche par les cales. Discrètement, il s'y faufila, et descendit par l'échelle qui s'y trouvait. Il fouilla chaque recoin des lieux, sans succès. Cet idiot était certainement sur l'autre navire.

- EDWARD !!!

Il se retourna en entendant son prénom, mais personne. Le cri provenait du pont, visiblement, un de ces camarades le cherchait. Aussi vite qu'il en était descendu, le capitaine remonta à l'échelle pour se retrouver nez à nez avec Azco.

- C'est Rogers, dit-il entre deux souffles. On l'a trouvé il est sur le deuxième man'o'war.

Sans prévenir, Edward se fraya un chemin jusqu'à la pavois, ignorant superbement l'agitation qui l'entourait, Azco le suivit. À quelques mètres, il pouvait voir que le second bâtiment avait été abordé par deux sloops alliés. Pourtant, le blond doutait que ses camarades puissent en finir à eux seuls. Et puis, Rogers était dedans ...

Se Relever - Assassin's CreedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant