Cheryl :
Jenna avait appliqué les conseils d'Elonie à la lettre. Elle m'avait même proposé de passer la journée à la maison, pour être sûre que je ne risquais plus rien. Mais j'avais refusé, de peur qu'elle ne me fasse manger encore une fois, comme la veille. Ce nous ramène à moi, écoutant mon prof de sciences faire des groupes de merde.
- Van Acker, tu es avec Tonkin, ordonna-t-il à un garçon qui avait un sourire magnifique.
Ce dernier vint s'asseoir à côté de moi sans se départir de son sourire. A cause de ça, plusieurs filles me fusillaient du regard, voulant sûrement faire équipe avec cette bombe. Je leur souris en faisant ma bitch face .
Et ouais, il est avec moi !
- Connor, se présenta-t-il avec son sourire charmeur.
- Cheryl, répondis-je à mon tour, en lui rendant son sourire.
- Tu viens d'où Cheryl ? me demanda-t-il, curieux.
- Qui a dit que j'étais nouvelle ?
- Tout le monde se connait ici ! Alors tu es forcément nouvelle.
- Je vois. Pour répondre à ta question, je viens de Boston.
- Oh c'est cool ! Moi je voudrais intégrer l'université de Boston l'année prochaine.
- L'université de Boston, rien que ça ! dis-je en riant.
- Quand j'étais petit, mon père me disait tout le temps de croire en mes rêves, car les rêves se réalisent toujours.- Donc ton rêve c'est d'intégrer l'université de Boston.
- Exactement !
- Bien je vois. J'espère qu'il se réalisera.
- Je l'espère aussi. Alors dis-moi, Ginger, quel est ton rêve ?
- Tu viens réellement de faire un blague sur mes cheveux là, ou j'ai rêvé ? demandai-je faussement choquée.
- Non, jamais je n'oserais, voyons, Ginger, pour qui me prends-tu ? dit-il en riant. Je te trouve magnifique Ginger, ajouta-t-il en reprenant son sourire charmeur.
J'ignorai les rougeurs qui devaient probablement être visibles et tentai de feindre l'indifférence.
- Seriez-vous en train d'essayer de me manipuler Monsieur Van Acker ? demandai-je en prenant un air hautain.
- Seriez-vous influençable Mademoiselle Tonkin ? répondit-il en m'imitant.
Nous pouffâmes tous les deux de rire, jusqu'à ce que Monsieur Simons nous réprimande, en nous demandant de nous calmer, sinon nous sortions.
- L'université de New York City, soufflai-je, rêveuse.
- Pourquoi NYC ?
- Parce que je pourrais enfin être une autre personne, la vraie moi.
- Parce que la personne que j'ai devant moi n'est pas la vraie toi ?
Non , tellement pas moi ...
- J'en sais rien, dis-je en haussant les épaules.
Nous continuâmes à parler jusqu'à ce que la cloche sonne, disant que nous devions nous séparer.
Alors que je quittais la salle, il m'interpela :
- Eh Ginger ! On se reverra ?
- Peut-être ! criai-je sans me retourner.
VOUS LISEZ
At My Best
Teen FictionNous avons tous besoin d'une famille, d'un ami ou tout simplement de quelqu'un qui nous soutient. Mais Cheryl n'a rien de tout cela: ayant vécu dans l'ombre de sa grande sœur, elle n'a jamais été remarquée. Même lorsque sa soeur part faire ses étud...