At My Best

Chapitre 28

°°J’aurai voulu te garder dans mes bras pour toujours mais l’éternité m’aurait paru trop courte°° _Les frères Scott_

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CHERYL :

C’est avec les mains tremblantes que je raccrochais alors que mon prétendu frère ne cessait de me répéter de ne pas raccrocher.

Malgré le fait que je sois toujours aussi troublée et confuse qu'il y a quelques instants, je ne laissais rien paraître et m'avançais la tête haute vers la table que nous occupions.  Mon coeur battait tellement fort que je me demandais s'il n'allait pas sortir de ma poitrine.

Quelle sensation affreuse.

Je regagnais ma chaise et tentais d'ignorer les regards braqués sur ma personne .

Et un miracle se produisit soudain lorsque mon père me souria l'air d'être heureux de me voir .

- Tu as entendu Cheryl? Monsieur Wayne te trouve charmante. Il pense que tu devrais faire connaissance avec son fils Thomas.

Et comme pour confirmer ses paroles, Monsieur Wayne m'adressa la parole pour la première fois de la soirée :

- Thomas serait effectivement ravi de faire ta connaissance. Il ne fait rien ce week-end je pense que vous pourriez sortir ensemble. Qu'en penses tu Cheryl?

Sortir ensemble ? Et puis quoi encore !

Voyant que je m'apprêtais à refuser, mon père me devança et adressa un grand sourire à Monsieur Wayne. 

- Je suis sûr qu'elle en serait ravie.

Connard .

Qu’est-ce que j'aurai aimé me lever et hurler que non je n'étais pas aussi ravie que ça de sortir avec ce Thomas. J'aurai voulu ne pas être aussi tétanisée pour pouvoir me défendre et lui dire qu'il ne pouvait pas me contrôler et me considérer comme sa fille seulement lorsque cela l'arrangeait. Hurler qu'il n'était pas mon père. 

À peine cette dernière pensée m'avait-elle traversé l'esprit que je me figeais .

Non, John Tonkin n'était pas mon père en effet .

Perdue dans mes pensées, je remarquais à peine que l'on se tenait dehors et que mon père saluait Monsieur Wayne. 

Ce ne fût que lorsque je le sentis passer un bras autour de mes épaules que je me ressaisis.

Monsieur Wayne s'éloignait lentement tandis que notre chauffeur nous ouvrait la portière. 

Je lui adressais un signe de tête en guise de remerciement au contraire de John Tonkin qui pénétra dans l'habitacle de la voiture en nous ignorant.  Exaspérée par son comportement, je soupirais en secouant la tête de gauche à droite . 

Le trajet du restaurant à la maison se déroula dans le plus grand des silence. Néanmoins ça ne me dérangea pas car cela me permis de réfléchir à ma récente conversation téléphonique . 

J'avais beau savoir que j'avais un frère et un père,  le fait de recevoir cet appel rendit les choses plus réelles .

Le temps d'arriver à la maison, ma décision avait été prise. Je recontacterai mon frère puis j'aviserai. 

Mais sans savoir trop pourquoi ni comment, je fus prise d’un besoin viscérale d'appeler Charlie. 

Je ne laissais même pas le temps au chauffeur de se garer correctement que je sautais hors du véhicule en direction de ma chambre à toute vitesse tout en ignorant les cris de mon faux géniteur.