" À mon avis, les tragédies ça fait partie de la vie, on va pas baisser les bras parce qu'on est malheureux. Je me suis rendu compte d'une chose, quand on vous brise le coeur, il faut se battre de toutes ses forces et s'accrocher à la vie, parce qu'elle continue quoiqu'il arrive et cette douleur qui vous déchire fait partie de la vie aussi tout comme la peur et le mal être. Toutes ces sensations qui sont là pour nous rappeler que les choses s'arrangeront, ça vaut le coup de continuer à se battre." -Les frères Scott .
⊙⊙⊙
Cheryl :
Bon , alors deux solutions se présentaient à moi : la première, c'était de partir en courant. La deuxième, contourner la question (genre répondre à une question par une autre). Donc la meilleur solution serai la deuxième, vu la vitesse à laquelle je courrais et qu'il me bloquait la porte .
- Tu es Will c'est ça ? Commençai-je incertaine.
Il hocha la tête, ne comprenant pas où je voulais en venir.
- Tu voulais savoir pourquoi je pleurais, et bien moi je veux savoir pourquoi tu étais dans un camp de redressement. C'est donnant donnant, lançai-je finalement.
Il resta stoïque quelques secondes, mais dès que son cerveau eut assimilé l'information, il ouvrit grand les yeux , surpris. Je ne savais dire s'il l'était car il ne s'attendait pas à ce que sa question se retourne contre lui ou bien parce qu'il se demandait comment je savais qu'il avait déjà fait connaissance avec un camp de redressement. Ou bien peut-être un peu des deux . Quoiqu'il en soit, j'avais réussi à garder la raison de mes larmes secrète.
Il se redressa finalement en haussant les épaules puis se dirigea vers le canapé à côté. Il s'asseya tout en allumant naturellement la télévision sans me donner de réponse.
Ah, bah lui quand il veux pas répondre à une question il se fait pas chier à essayer de trouver une excuse : il fait simplement genre il est sourd .
Toute personne normale aurait demandé une réponse, sauf que moi je n'allais pas le faire, sinon j'aurais été obligée de faire de même. Alors je préférai m'asseoir à côté de lui pour éviter d'avoir à expliquer pourquoi je pleurais. Personne ne devait savoir.
***
Trois jours étaient passés depuis mon séjour chez les Walker. Will avait fini par s'endormir, contrairement à moi qui était resté éveillée. À 5h du matin, sa mère était descendue affolée, vu qu'elle ne m'avait pas trouvée dans la chambre . Mais dès qu'elle m'avait aperçue, elle s'était stoppée net . Voyant qu'elle était déjà habillée, j'avais sauté sur l'occasion pour lui demander de me ramener chez moi, lui disant que je ne voulais pas que Jenna apprenne ce petit événement. Elle avait acquiescé silencieusement .
Depuis je n'avais plus parlé à aucun Walke . Je faisais semblant d'aller bien la journée tout en traînant avec les jumeaux Van Acker. Je ne voulais déranger personne. Alors je feignais aller bien . Comme si mes troubles alimentaire n'avait pas repris. Comme si je ne vomissais pas toute la nourriture que je mangeais à la cafét' . J'ignorais volontairement la mine triste de Jenna lorsqu'elle avait vu les factures hier . Comme si mon anxiété lorsque je m'entraînais ne me bouffait pas de l'intérieur. Comme si mes cauchemars n'avaient pas repris. Comme si ce sentiment d'insécurité n'était pas revenu. Je faisais semblant parce je n'avais personne en qui faire confiance. Parce que tous le monde s'en fichait. Mais garder tout ça enfoui en moi ne faisait que me faire souffrir d'avantage.
Un claquement de doigts me fit sortir de mes pensées. Je cligna plusieurs fois des yeux pour me ressaisir .
- T'en pense quoi Cheryl ? Me demanda Isabelle.
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At My Best
Teen FictionNous avons tous besoin d'une famille, d'un ami ou tout simplement de quelqu'un qui nous soutient. Mais Cheryl n'a rien de tout cela: ayant vécu dans l'ombre de sa grande sœur, elle n'a jamais été remarquée. Même lorsque sa soeur part faire ses étud...