Chapitre 25

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Bébé, lorsque qu'ils lèveront les yeux au ciel , nous serons des étoiles filantes qui ne font que passer [Demi Lovato , Neon light ]

CHERYL :

Je me souvenais que l'année précédente, peu après le presque viol que j'avais subi, je m'étais sentie tellement mal que je ne pensais qu'à une seule chose : mourir. Le suicide n'avait pas été ma première option. Ma première option était de choper un cancer. Choper un putain de cancer avait été la solution la plus logique et sensée à laquelle j'avais pensé pour m'en sortir. J'avais fais une fixette sur les films ou l'on parlait de cancer. J'en avais vu plein, pourtant un seul m'avait touchée. Enfin non il ne m'avait pas réellement affectée car c'était comme si on m'avait arraché le cœur , enlevé tous les sentiments susceptibles de faire de moi une personne normale et non une victime. Car je me sentais tout le temps comme une victime. À la fin du film, la fille avait dit que notre bonheur reposait sur de simples moments. Des moments auxquels on ne donne la véritable valeur que lorsqu'on ne plus en profiter. Lorsque ce qui avait l'air de banal était en réalité quelque chose de tellement plus. Sur le coup j'avais trouvé ça absurde et un peu stupide, pourtant à présent c'était clair que je ne partageais pas le même avis que l'ancienne moi. J'avais l'impression d'avoir évolué. J'avais finalement retrouvé l'espoir qui semblait tant me manquer autrefois. Tout avait changé, et même si parfois les insultes que je recevais à longueur de journée et les paroles cruelles de Reece Loren résonnaient dans ma tête pour me dire que je ne méritais pas les regards émerveillés de Charlie ou les sourires des jumeaux. Et dans ces moments-là je me haïssais du plus profond de mon être car je me trouvais tellement sale et stupide. Sale à cause de ses mains et stupide pour avoir cru en ses mots. Encore aujourd'hui je ne me sentais pas à l'aise avec les compliments ou les marques d'affection trop poussées. Combien de fois avais-je faillis faire une crise de panique ou m'étais-je crispée en fermant les yeux pour tenter de faire disparaître les images qui défilaient devant mes yeux ? Elles ne se comptaient même pas. Pourtant quand ma main serrait celle de Charlie ou quand je riais d'une énième connerie sortie par Connor, ou encore lorsque Betty et Izzy insultaient un personnage de film car il ne réagissait pas comme elles le voulaient je me sentais bien. Mieux que je n'aurais jamais pu espérer me sentir. Alors dans ces moment-là j'oubliais tout. J'oubliais que ma mère était morte. J'oubliais que j'avais un frère qui ne devait certainement pas connaître mon existence. J'oubliais à quel point j'avais été naïve l'année précédente.

Un peu comme actuellement. Tout ce à quoi je pensais était ses yeux verts, son doigt qui caressait tendrement le pulpe de ma lèvre et à ma main qui se promenait distraitement dans ses cheveux. Dans ces moments-là j'avais l'impression que l'on était seuls au monde.

Et puis une Betty grincheuse se réveilla et tout le charme se rompit.

- Donc moi j'ai une migraine d'enfer et toi Cheryl tu as un Charlie admiratif, se plaignit-elle . Le monde est injuste.

Je lâchai un rire nerveux. Ou amusé. Un mélange des deux je crois.

- Tu n'avais qu'à pas boire comme un trou aussi, rétorqua Charlie.

- Charlie, peux-tu me dire ou est le plaisir de faire un putain de Road Trip si on ne se bourre pas la gueule ?

- Donc d'après toi pour passer un bon moment on est obligé de se bourrer la gueule ?

- Non .... enfin oui et non, bredouilla-t-elle incertaine. Arrête de m'embrouiller, j'ai mal à la tête à cause de toi ! lança-t-elle avant de tourner les talons.

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