LE TEXTE N'EST PAS DE MOI POUR UNE FOIS.
Arrêter de fumer, pour ne pas être tabassée à mort pour une cigarette. Ne plus voir de concerts, où une bombe peut m'ôter la vie. Ne plus sortir tout simplement de chez moi pour ne pas me faire écraser par des terroristes illuminés en camionette sur la voie publique, ne manger plus que ma propre production (3 tomates cerises et quelques herbes aromatiques), puisque tout ce qui est produit est cancérigène,perturbateur hormonal, poussé aux ogm... et que de toute manière remplir mon frigo est devenu un luxe même dans un pays soi-disant développé, ne plus me laver pour ne plus m'étaler du poison sur la peau et tenter d'économiser un peu d'eau, renoncer à l'électricité pour ne pas mourir étouffée par la pollution des centrales voire un nuage radioactif, ne plus mettre mon enfant à l'école pour ne pas lui faire subir le harcèlement moral, le racket, l'intolérance voire les agressions au couteau d'un camarade qui jugerait avoir été regardé de travers. Ne plus conduire ma voiture pour préserver l'atmosphère et préserver ma vie des fous du volants qu'ils soient alcooliques ou inconscients... irresponsables dans les deux cas. Ne plus travailler pour ne pas finir éreintée à 65 ans voire plus, rapidement malade, avec 800 euros par mois pour survivre le temps que j'arrive à économiser pour me payer 4 planches, renoncer à tomber amoureuse pour ne plus être déçue, trompée, blessée, refuser qu'on me connaisse sous peine d'être embarquée un jour par la police pour être torturée, exécutée pour une couleur,une religion,une sexualité. Me débrancher de la TV, des réseaux sociaux et des médias en général où le lynchage verbal est désormais monnaie courante sous couvert de la liberté d'expression, où l'information a fait place au buzz contribuant à la banalisation de la violence sous toutes ses formes, ne plus avaler aucune pilule et ne plus avoir de relation intime pour éviter de faire naître un être en ce monde où même l'air est affecté et infecté par la pire épidémie de tous les temps : l'Homme.
Voilà ce que je pourrais faire. Choisir la peur. L'isolement. Mais j'ai décidé de rester vivante, libre de penser et de choisir. Je prends le risque de la résilience. De croire en l'Humain de l'être.
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Écrire par passion? Écrire pour vivre.
Poésie«La vie n'a pas de limite, on la vit, avec peur et angoisse, avec joie et enthousiasme, mais en vivant une vie qui nous sourira».
