Chapitre 3.1

243 51 4
                                    

Le lycée commençait vraiment à m'énerver. Je n'avais envie que d'une seule chose : tous les frapper. Depuis ce matin, c'était très dur pour moi de résister.
J'étais en Anglais depuis trente minutes quand le professeur a demandé à quelqu'un de passer au tableau. Comme personne ne s'est désigné, il m'a choisi. J'y suis allée sans aucune envie. J'ai rapidement fais l'exercice demandé. Mais quand je suis retournée à ma place j'ai vu que quelqu'un avait écrit un mot sur mon cahier en gros : Dégage.
J'ai sentie la rage monter en moi, à tel point que je suis devenue toute rouge. Les jointures de mes mains étaient toute blanche, le sang m'affluait au cerveau.
J'ai jeté un rapide coup d'œil autour de moi et j'ai remarqué deux garçon qui riaient à une rangée de moi. Je les ai fusillés du regard puis je suis sortie de la salle. Les larmes coulaient sur mes joues rouges. J'ai courue jusqu'au toilette puis je me suis enfermée dans l'une d'elle. J'avais envie de les tuer, de les égorger. Ils m'avaient apprit la haine. Je les détesteraient pour toujours, ils ne connaîtrons pas de salut. Je me sentais déjà tellement ridicule d'avoir réagit à leur méchanceté, j'aurais tout simplement dû les ignorer comme d'habitude.

J'entendis la porte claquer, un groupe de fille venait d'entrer. Je fis tout mon possible pour faire taire mes pleurs. Je me suis juchée sur la cuvette pour qu'on ne puisse pas voir mes pieds.
Les filles riaient et papotaient.

- Non mais tu l'as vu celui-là, toujours en train de te suivre à la trace ! dit une jeune fille en riant.

- C'est vrai ! Un vrai toutou ! Moi c'est Sullivan qui me fais craquer, il est vraiment trop mignon ! Mais il a l'air de préférer son ordinateur à moi ! dit une autre fille, visiblement déçue.

Je les entendaient rire. Est-ce qu'elle parlait de Sullivan ? Celui qui m'avait rapporté mon sac de course ? Je n'en savais rien mais quelque chose me dérangeait dans le fait que cette fille parle de lui comme un objet !

Puis les filles continuaient de rire. Mais d'un seul coup quelque chose changea dans leurs comportements. D'abord elles se turent. Puis ensuite, un tas de cris, des cris d'horreurs ! Mon dieu qu'est-ce qui était en train de se passer ? Je les entendit partir en claquant la porte. Je pensais qu'elles avaient toutes disparues mais j'entendis encore une voix.

- Mais.. oh.. comment ?

Un frisson me parcouru. Je reconnaissait cette voix. Je la connaissait par cœur.

Et si je la connaissait aussi bien, c'est parce que cette voix, c'est la mienne.

Changer de rôle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant