Chapitre 13.2

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Je remarque que la gamelle de Wiska est complètement vide. Ça fait combien de temps que ce pauvre animal n'a pas d'eau ? Une boule se forme dans ma gorge. Cette pauvre bête. C'est ça que je n'aime pas chez les chiens, ils sont complètement dépendant De l'être humain, ils ne peuvent rien faire sans nous. Je trouve que c'est trop de responsabilités.
Je contourne à nouveau la maison avec Wiska dans une main et la gamelle dans l'autre à la recherche d'un robinet extérieur. Mais je n'en trouve pas. Dégoûtée de devoir à nouveau mettre les pieds dans cette maison immonde, je retiens un haut le cœur. Je tente d'expliquer à Wiska qu'il faut absolument qu'elle reste ici sans bouger pour que j'entre. Elle me regarde niaisement, j'ai l'impression qu'elle a compris alors je me détourne.

Je prend une grande inspiration lorsque je me trouve devant la porte d'entrée. La maison est ouverte, je m'y attendais. Le gros crasseux ne penserais jamais à venir fermer à clé cette porte. Je la pousse tranquillement et silencieusement. Je passe par le salon pour voir s'il est toujours là. Effectivement il y est. Pendant un instant je me demande s'il n'est pas mort. Mais non, je vois sa grosse bedaine se lever au rythme de sa respiration. Tant mieux. Bon je ne m'attarde pas et vais vers la cuisine. Je tourne le robinet et un filet d'eau en sort. Je respire calmement. Le stress monte en moi peu à peu, j'ai l'impression de commettre une effraction. Est-ce que j'avais bien fais de prendre des risques pour un chien ? J'entends un bruit derrière moi, je me retourne il n'y a rien. Sûrement un craquement de plancher. Je me retourne vers l'évier et me concentre sur ma tâche, c'est bon la gamelle est pleine. Je marche vers la sortie tout en faisant vraiment attention de ne pas renverser de l'eau. Mais avant j'ai comme une mauvaise intuition. Alors je passe par le salon pour vérifier que l'homme est toujours là-bas. Je passe ma tête par l'entrebâillement. Il n'est plus là ! Mon cœur rate un battement et je fais demi-tour pour sortir d'ici le plus rapidement possible. Mais il est là. Devant la porte d'entrée. Je ne sais pas comment il est arrivé là, ni quand ! Un sourire malicieux se place sur son visage. Je frissonne.

- Alors tu croyais pouvoir t'en tirer comme ça ? Embarquer le chien et laisser ton vieux père tout seul ? dit-il de sa bouche sale.

- Ce chien ne t'appartiens, ça fait des jours qu'elle n'a pas bu, il fait une chaleur de 30 degrés dehors ! Tu es inconscient ! dis-je consciente de le provoquer.

- Alors toi tu vas voir ! Tu ne perd rien pour attendre ! crache-t-il.

Et il s'élance sur moi tel un boulet lent et grassouillet. Pourtant il m'atteint le poignet. Toute l'eau tombe. La colère monte en moi et je tente de me dégager. La gamelle était tombée plus loin. Je l'attrape et lui cogne le crâne avec ça. Il me lâche pour mettre ses mains en protection sur sa tête. Je cours pour me faufiler à l'extérieur. Lui se ressaisit et me rattrape.

Mais quand j'arrive dehors Wiska n'est plus là.

Hello chapitre suspens aha ! Dites-moi ce que vous en avez pensez en commentaire :)

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