Chapitre 20.2

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Je me lève discrètement. Wiska ouvre un œil mais visiblement elle préfère rester dormir avec Sullivan plutôt que venir avec moi. Et à vrai dire ça m'arrange ! Il fallait que je sois discrète.

Le lieu que Sullivan nous avait trouvé pour la nuit ne m'arrangeait pas vraiment. Il se trouvait au moins à quarante minutes de la ville à pied. Et là je surestimais mes capacités de randonneuse. Heureusement pour moi j'avais le sens de l'orientation. Je suis donc sortie de la forêt sans encombre. J'avais prévu de faire du stop mais il était trois heures du matin et personne ne roulait sur ces routes de campagne.

Poussée par l'adrénaline et l'envie de réussir je me suis mise à courir sur cette petite route. Un petit trot régulier qui pourrait me faire gagner un temps précieux dans mon plan. Tout devait être prêt pour le petit matin. Mon père, celui que j'ai toujours connu. Celui de Camille. Il devra dire toute la vérité sur ce qu'il a fait.

J'arrive sur une route un peu plus fréquentée et aussitôt les voitures sont plus nombreuses même si elles restent rares. La cinquième que je croise s'arrête et propose de m'accompagner. En même temps quel Genre d'idiot laisserais une fille en plein milieu de la nuit sur le bas-côté ? Les quartes premières voitures sans doute.

Le passager était un homme. Un grand gaillard un peu mat de peau. Il me disait vaguement quelque chose mais je n'arrivais pas à me souvenir de lui plus en détail. Le silence se brisa quand il prit la parole.

- Qu'est-ce que tu fais Elona ? Ton frère est au courant que tu vagabondes comme ça à trois heures du matin

Ça y est je savais où est-ce que je l'avais croisé. C'était le type qui m'avait apporté le petit sachet à donner à Sullivan. Le petit sachet qui m'a apporté tellement d'ennui. Il avait eu l'air très sympa la première fois, un gars très souriant. Mais ici il paraissait plutôt menaçant.

- Hum... Écoute, j'ai besoin que tu gardes le silence pour cette nuit, je dois résoudre un petit truc mais pas grand chose je te jure. Ne dis rien à Carl.

- S'il apprend un jour que je t'ai laissé filer je risque de perdre mon job !

Décidément il ne jure tous que par leur poste ici ou quoi ?

- Alors, promets-moi une chose... garde ça sur toi, dit-il en sortant un flingue de sa boite à gant.

J'eu un mouvement de recul.

- C'est un faux, il me sert à faire pression sur les gens quand ils ne veulent pas payer. Il imite le bruit mais rien ne sort.

- Merci, dis-je le sourire aux lèvres.

Ce petit contre temps venait de m'en faire gagner énormément ! Cette arme allait m'être vraiment utile dans l'exécution de mon plan.
Il me déposa à l'endroit demandé. C'est à dire devant mon ancienne maison. Je ne pu m'empêcher de retenir un sanglot. Je remercie une nouvelle fois mon chauffeur puis il s'éloigne.

Je me retourne vers la maison, un flingue coincé dans ma ceinture et un sourire sadique aux lèvres. Dans moins de six heures tout sera fini. Je connaîtrai la vérité.

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