BONUS : partie 2

359 50 31
                                    

Je pédalais tranquillement entre les immeubles, vers ma destination du jour qui se trouvait être l'appartement de Cal. Je n'y étais jamais allée, enfin presque, mais je ne comptais pas cette fois où j'avais rencontré son frère puisque je n'avais pas pénétré dans l'appartement.

Cal m'avait envoyé plusieurs messages hier, notamment pour me dire que ses parents étaient d'accord pour qu'il m'accompagne à Simsé, puis pour me proposer de passer la journée chez lui. Il m'avait convaincue à coups d'arguments solides : « il est temps que tu découvres l'antre de ton mâle ». Transpirant de virilité.

Le sourire ne m'avait cependant pas quittée depuis hier, j'avais une de ces bananes ! Le fait que nous partions demain dans l'après-midi y était pour beaucoup. Je crois bien que je passais par tous les stades de l'excitation. Quand j'avais annoncé à Sierra que je venais avec Cal, elle avait entamé une logorrhée interminable parfumée à l'eau de rose, un flot de paroles ponctué çà et là de « sortie entre couples », « on va s'éclater comme les boutons de mon frère » ou encore « j'ai trop hâte ». Je l'avais compté celle-là. Dix-neuf fois qu'elle l'avait dit. Elle était sur un petit nuage et je crois que je ne devrais pas trop la ramener parce que je n'étais pas mieux. Toujours est-il qu'elle avait raison : les vacances s'annonçaient sans prise de tête.

J'arrivai enfin au pied de l'immeuble de mon « mâle ». Je montai rapidement et allai toquer à la porte. Il faisait plus chaud aujourd'hui alors j'avais mis une jolie jupe... parce qu'il faisait chaud, mais surtout parce que je voulais plaire à Cal.

La porte s'ouvrit et Cal s'appuya nonchalamment contre le chambranle de la porte tout en me dévisageant de la tête au pied. Son regard brilla d'excitation et je me sentis rougir sous le poids de cet examen rigoureux.

— Bonjour ! m'exclamai-je alors. Je cherche le mâle le plus sexy de cette ville, mais apparemment il n'est pas ici, vous pourriez me dire où le trouver ? C'est buffet à volonté aujourd'hui. Je compte bien en profi...

Je n'eus bien sûr pas le temps de terminer ma phrase car Cal m'attira à lui dans un geste impatient et plaqua ses lèvres contre les miennes pour un baiser des plus grisants. Je m'enivrais de son odeur si caractéristique à chaque fois. Lorsqu'il se recula, il me laissa pantoise et essoufflée. Son regard se fit taquin et ses lèvres s'étirèrent moqueusement.

— En réalité, il est devant vous, il a seulement pris l'apparence d'un adolescent lambda pour que la foule ne se jette pas sur lui et induise une mort prématurée sur ce si bel étalon... Quant au buffet à volonté... (Il plaça mes mains sous son t-shirt et les posa sur ses abdominaux). Tu ne pouvais pas si mieux dire.

Je déposai moi aussi un rapide baiser avant de reculer et de faire un geste insignifiant de la main.

— Oh pitié, ça ne me fait plus aucun effet ces choses-là, il en passe suffisamment à la télé pour que je sois immunisée.

Son regard devint carrément sauvage – ouais sauvage – car à cet instant j'avais l'impression qu'il allait me bouffer. Pardon, « dévorer », c'était romantiquement plus correct. Bref, il s'avança, me colla au point de me donner très chaud et me fit reculer contre la porte. Car oui, nous étions toujours sur le palier, à croire que je ne verrai jamais l'intérieur.

Ses mains remontèrent doucement le long de mes bras, puis descendirent se poser sur ma taille. Il se pencha et déposa un baiser dans mon cou ce qui déclencha une réaction en chaîne de frissons. Ouah, pour le coup c'était carrément intense. Il releva la tête et planta ses yeux dans les miens. J'étais en feu.

— Tu disais ?

— Arrogant prétentieux.

Il sourit et m'embrassa.

Tu paries ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant