BONUS : dernière partie

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Je me réveillai au petit matin à cause d'un léger vrombissement.

Quand je compris qu'il s'agissait de mes propres ronflements, je devins parfaitement alerte. La honte. J'étais dos à Cal dont je sentais encore la présence. Je n'osais pas effectuer un seul mouvement et espérais sincèrement qu'il ne m'avait pas entendue. J'avais une vue sur le lit de mon frère qui l'avait déserté. Il devait être tard pour que mon frère se lève avant moi.

Depuis quand je ronflais moi ? Et puis après tout, homme ou femme, même combat, je n'allais pas en faire une montagne. Après avoir remis les choses en perspective, je me tournai doucement vers mon copain. Je rencontrai immédiatement un sourire facétieux. La tête de Cal reposait sur sa main et il me regardait d'une lueur indescriptible. Ses cheveux bruns partaient dans tous les sens mais il était carrément sexy. Je plongeai mon regard dans le sien en me renfonçant un peu dans la couette et en espérant surtout qu'il venait de se réveiller durant les cinq dernières secondes.

Pas si en perspective que ça finalement.

— C'est mignon.

Miséricorde. Je tournai la tête vers le coussin pour me cacher. Malheureusement, mes épaules furent rapidement secouées par mes éclats de rire. Comme très vite je n'arrivais plus à respirer, je me retournai sur le dos pour laisser libre court à mon hilarité.

— Oh mon Dieu ! Je suis désolée. Je t'ai réveillé ?

— Pas vraiment, je somnolais, répondit Cal en souriant de toutes ses dents comme s'il se retenait lui aussi de rire.

— Moi, ça m'a réveillée. Je suis gênée...

— Ne le sois pas, c'était rien à côté de ton frère. De petits ronrons adorables comparés au séisme buccal de Jon. Un joli concert.

Je me cachai les yeux avec mon avant-bras, pour laisser le temps à la gêne de s'en aller. Je sentis du mouvement à ma gauche, puis une jambe contre ma jambe, et une main sur mon ventre qui m'attira au plus près. Mon corps s'échauffa aussitôt mais je ne retirai pas mon bras.

— C'est un tue-l'amour, affirmai-je.

— Tu crois vraiment ? souffla-t-il en me caressant la hanche.

— Oui. Mais... Maintenant que la vérité a été établie pour nous deux, je ne vais pas considérer ça comme une fin en soi.

— Très bonne décision.

Je sentis son souffle sur ma mâchoire qui me fit immédiatement redresser les poils. J'enlevai enfin ma main pour plonger dans les yeux splendides à quelques centimètres de moi. Un regard qui disait des milliers de choses à la fois, qui me transperçait et me laissait muette.

— Tu es tellement belle.

Cal se pencha doucement et effleura mes lèvres. Je ne savais pas si ces dernières paroles étaient vraies. Après tout, c'était le réveil, et qui disait réveil signifiait : cheveux en pagaille, yeux gonflés et peut-être une haleine digne d'une arme de destruction massive.

Pour cette dernière, je devais être opérationnelle car cela n'empêcha pas Cal de m'embrasser plus ardemment. Je glissai les mains derrière sa nuque pour l'attirer encore plus près, comme si ce n'était jamais assez. J'adorais tous nos baisers mais celui du matin avait une saveur nouvelle, tout à fait grisante. J'avais envie de me réveiller tous les matins comme ça, ronflements en moins. Je ramenai mes mains devant pour caresser son torse et rencontrai une peau nue. Je n'avais même pas remarqué qu'il s'était couché sans t-shirt. Le baiser sembla durer éternellement. Finalement, Cal se recula difficilement, les lèvres humides de nos baisers.

Tu paries ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant