Leçon n°56

28K 1.7K 1.3K
                                    

" Nadjib : Il t'aime.

Moi : N'importe quoi, lui et moi on a dû se parler vraiment deux fois même pas.

Il continue à fixer par sa fenêtre. D'un coup il tourne la tête vers moi, les sourcils froncés.

Nadjib : Il boit même pas d'alcool. "

Moi : Hein ?

Nadjib : Deux.

Moi en soufflant : Non mais j'te parle sérieux.

Nadjib : Bref.

Moi : Non y a pas de bref là, tu t'rends pas compte de c'que tu viens de dire. T'es sûr il boit pas d'alcool ? Pourquoi il serait venu à moitié khabat chez moi alors ? Ça colle pas.

Nadjib : Si j'te l'dis wesh, j'le connais depuis tipeu. Son père c'était un alcoolo, il est mort de ça, c'est pour ça qu'il a jamais bu une goutte d'alcool.

J'étais dans mes pensées tout à coup. Ça fait bizarre de connaître quelque chose sur la vie privée de Djamel... Lui c'est trop quelqu'un qui connait toute ta vie mais toi tu connais rien de lui. Y a un autre truc qui me trottine dans la tête, s'il boit pas d'alcool pourquoi il aurait débarqué en plein milieu de la nuit wesh ?

Moi : J'comprends vraiment pas pourquoi il a fait ça.

Nadjib : Réfléchis un peu.

Moi : Bha j'réfléchis.

Lui : En vrai tu sais très bien pourquoi il a fait ça, c'est juste devant tes yeux mais tu veux pas l'admettre.

Je sais de quoi il parle... Y a même pas cinq minutes il m'a dit que Djamel m'aimait, mais comme j'ai dis, ça colle pas.

Moi : C'est pas possible. Si c'est vrai c'est quoi cette amour bizarre là.

Lui : Chacun aime à sa façon.

Moi : C'est quoi cette façon de sadomaso' ?

Lui : Mdrrrr.

Il rigole puis quand il s'arrête y a de nouveau un blanc, ça faisait longtemps que y en avait pas eu.

Lui sérieux : Tu l'aimes ?

Moi dans mes pensées : Qui ?

Lui : Djamel.

Moi : Nan.

Lui : Hmm.

Il redémarre et me dépose en bas de chez moi avec Djibou. J'le remercie puis monte chez moi. Cette discussion dans la voiture était un peu bizarre.

[...] J'ai raconté à Amira ce qu'il s'est passé avec Djamel et Nadjib, miskina elle s'est cru dans un film bollywood, elle a serré la p'tite Amira.

Code de la rue : Survivre à MarseilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant