Come back to me » h.s ─ TOME 2 (PARTIE 1)

Chapitre 4 : Au moins une que je rends heureuse.

HARRY

Ça fait du bien de se sentir chez soi, vraiment ! Liv et moi -mais surtout moi- avons terminé d'installer les meubles principaux dans la maison, et Liv aimerait que l'on se mette à la peinture demain.
Nous sommes assis autour de notre table à manger et feuilletons des catalogues de peinture.

- J'adorerais une couleur pâle : soit du jaune, soit du orange ou soit du vert.

Sans me lancer un regard, elle tourne rapidement les pages du catalogue qu'elle a acheté. Elle s'investit tellement dans l'installation de cette maison, j'adore ça. En fait, Liv s'investit dans tout ce qu'elle entreprend de faire ; elle est génial.
En revanche, on n'a pas encore commencé les préparatifs du mariage, mais on a déjà dressé la liste des invités sans pour autant faire les faire-parts.

- Bébé, le mariage est prévu pour bientôt, on devrait penser à commencer sérieusement à le préparer.

Elle lève les yeux du magazine et un grand sourire commence à se dessiner sur ses lèvres.

- On dirait que monsieur est pressé de m'épouser !

Je lève les yeux au ciel en secouant la tête, amusé.

- Je ne répondrais pas à ça. Continuons à chercher la couleur de tes rêves, tu veux ?

Liv éclate de rire en secouant la tête à son tour, mais ne répond rien. Alors qu'elle continue à chercher ce qu'elle veut pour notre maison, son sourire ne la quitte pas. Ça fait vraiment plaisir de la voir comme ça, et je suis heureux de constater que je suis une des raisons de son bonheur.
Au moins une que je rends heureuse.

- Regarde, cette couleur. J'adore !

Elle pousse le catalogue vers moi et pose son index sur une espèce de orange décoloré, dégueulasse. On dirait un M&M's qu'on a beaucoup trop sucé.

- Tu rigoles ? C'est hors de question que j'ai une horreur pareille dans ma maison !

Olivia éclate de rire avant de récupérer son catalogue.

- Très bien, monsieur le difficile !

Je ne relève pas et continue de faire semblant de chercher une couleur pour la peinture.

- Et celle-là ?

Mes yeux s'écarquillent encore plus devant le orange prononcé qu'elle me présente.

- C'est ça que tu appelles une "couleur pâle" ? C'est mieux que le M&M's décoloré que tu m'as montré tout à l'heure, mais je ne veux tout de même pas d'un truc pareil dans mon salon. C'est dégueulasse !

Ma blonde lève les yeux au ciel et reprend son livret.

- Tu es extrêmement agaçant, Harry ! Je n'arrive pas à croire que j'ai accepté d'épouser un idiot dans ton genre !

Elle essaie de faire la nana en colère, mais je la connais : elle se retient de sourire de toutes ses dents.
En lui offrant un sourire radieux, je lui réponds :

- Eh bah figure-toi que l'idiot en question dont tu es éperdument amoureuse et qui t'aime en retour est le même qui comptait t'acheter, pour Noël, le robe rouge que tu as vu deux semaines auparavant dans cette vitrine de magasin.

Ma fiancée écarquille les yeux avant de se lever d'un bond et de venir me sauter dans les bras.

- Oh mon Dieu, ce n'est pas vrai ! Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime !

Puis sans me laisser le temps de répondre quoique ce soit, elle m'embrasse.

- Je t'aime, dis-je une fois nos lèvres séparées.