Chapitre 98 : Tu veux que j'annule le mariage ?

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MAËLLE

Je couvre de baisers l'adorable visage souriant de mon fils qui rit aux éclats sous mon assaut. Son rire, son sourire, l'amour qu'il me porte sont les choses les plus importantes de ma vie. Il me remplit de bonheur et je sais que peu importe le nombre de fois que je le dirai, je ne le dirai jamais assez : mon fils est mon pilier.
Même quand tout va mal dans ma vie, quand mon monde semble s'effondrer, Liam est là pour me tirer vers le haut et me garder la tête hors de l'eau, toujours.
Ce sont ces moments que je chéris, pour lesquels je vis. Allongée dans mon lit, mon fils dans mes bras, en train de parler de tout et de rien, le regarder rêver, l'écouter me raconter sa vie de petit garçon de quatre ans, me dire qu'il m'aime, que lui et moi, "c'est pour la vie"... Je vendrais mon âme pour le revivre continuellement.

- Mama.

Deux coups donnés à la porte de ma chambre nous arrête dans notre fou rire.

- Oui ?

Ashley entre dans la pièce et me tend une enveloppe.

- C'était devant la porte quand je suis revenue de la poste.

Je fronce les sourcils et me redresse, tendant le bras vers elle.

- C'est quoi ?

Elle hausse les épaules.

- Je n'en sais rien. Il y a ton nom écrit dessus.

- Ah bon ?

Je récupère l'enveloppe et effectivement, mon nom y est inscrit en lettres capitales.

- Bon, bah merci.

Elle hoche la tête, puis ressort de ma chambre. Liam s'assoit à son tour sur le lit et se penche sur moi.

- C'est quoi, maman ?

- Je n'en sais rien, trésor. Laisse-moi voir.

J'ouvre l'enveloppe et en sors une feuille blanche pliée en quatre. En la dépliant, je reconnais immédiatement l'écriture d'Harry et sens les battements de mon cœur accélérer dans ma poitrine. C'est quoi ce bordel ?
Il n'a donc pas compris ce que je lui ai demandé, hier ?
Je suis partagée entre l'envie de découvrir sa lettre et celle de la jeter... mais finalement, ma curiosité l'emporte. Et en observant plus attentivement le papier, je me rends alors compte que je tiens en fait deux feuilles entre mes mains.

- C'est une lettre ? demande mon fils.

- Oui, trésor.

- De qui ?

Je ne peux pas le lui dire.

- Je ne sais pas.

- Oh. C'est bien. En tout cas, la personne a une écriture trop moche.

- Liam ! éclaté-je de rire.

Il rit lorsque je lui fais des guilis, puis se blottit contre moi lorsque je passe mon bras autour de son cou pour le rapprocher. Je lui embrasse le crâne en lui murmurant que je l'aime.

- Moi aussi, je t'aime.

Je souris, puis commence ma lecture.

Maëlle,

Le jour où tu m'as quitté fut le jour le plus douloureux de ma vie, celui où tout s'est effondré autour de moi -- mon monde, mon cœur, ma personne, tout. Et ça, tout simplement parce que tu étais mon univers, tu étais mon cœur, tu constituais mon être tout entier. Tu t'es insinuée en moi petit à petit, particules par particules, pour ne devenir rien d'autre que mon obsession. Je pensais constamment à toi, ne vivais que pour toi, toujours effrayé qu'un jour, tu découvres cette vérité que je tentais du mieux que je pouvais de te cacher. Et tu l'as fait. Je ne sais pas si je dois continuer de haïr Léna pour t'avoir tout balancer ou commencer à lui en être reconnaissante, car maintenant, nous ne vivons plus dans le mensonge. Ou en tout cas, plus dans ce mensonge-là.

Come back to me » h.s ─ TOME 2 (PARTIE 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant