Chapitre 41 : Je veux être là pour toi.

870 89 38
                                    

NDA : Ce chapitre sera un peu différent des autres car il contiendra les deux points de vue.

~~~~~

HARRY

- Je n'aurais jamais pensé m'entendre avec toi, me confie Maëlle en ouvrant le paquet de chips qu'elle vient d'aller chercher dans la cuisine.

Elle croise ses jambes sous ses fesses et s'affale sur le canapé.

- T'en veux ?

Mon regard se pose sur l'emballage. Des chips au vinaigre. Un sourire se dessine alors sur mes lèvres quand je me souviens de cette fameuse soirée qu'on a passé à regarder un film de merde qui pourtant lui a beaucoup plu, sous prétexte que mademoiselle commençait à faire ses premières caprices de grossesse ou je ne sais quoi. Le film parlait de quoi, déjà ? Ah oui, c'était l'histoire d'amour improbable entre une star de cinéma et une femme "normale", "comme les autres"... L'histoire d'amour improbable entre une célébrité et une femme inconnue du grand public -et même du petit- qui, en réalité, ressemble étrangement à celle de Maëlle et moi.

- Qu'est-ce qui te fait sourire ?

Elle recommence à pencher sa tête sur le côté de cette manière si adorable.

- Je repense à ce film qu'on a regardé, un soir où tu voulais absolument manger des chips au vinaigre, des bonbons et tout le bordel : Je me suis mariée à un acteur, ou un truc dans le genre.

- J'ai épousé une star, sourit-elle. Tu t'en souviens.

Je lui rends son sourire en plongeant ma main dans le paquet de chips qu'elle continue à me tendre et la porte à ma bouche. J'aime bien ces chips, mais ce ne sont pas mes préférées. Trop acides.
Maëlle et moi mangeons en silence, profitant de notre paquet de chips.
Mais soudain, quelque chose me revient à l'esprit et je me dois de briser le silence. J'y avais pensé dans la voiture et me suis dit que c'était le mieux à faire.

- Au fait, Maëlle.

- Mmh ?

Elle me fixe de ses yeux bruns, la bouche pleine et des miettes de chips sur sa joue et autour de ses lèvres. Je ne peux m'empêcher de sourire devant cette bouille d'ange, mais dois me faire violence pour ne pas approcher ma main de son visage pour enlever toutes les chips qu'elle a sur le visage.

- J'ai repensé à... Ce que tu avais dit, tu sais... Hier soir.

Elle hoche la tête lentement, mais fronce les sourcils, signe qu'elle ne saisit pas ce que je suis en train de lui dire.

- Par rapport à ta grossesse.

- Oh !

Je me gratte l'arrière de la tête, nerveux. J'ai peur qu'elle se vexe ou un délire dans le genre si j'ouvre ma gueule... Mais c'est trop tard, je ne peux plus faire demi-tour.

- Même si l'enfant que tu portes n'est pas le mien, mais celui de Jesse, je voulais que tu saches que je suis prêt à t'aider. Financièrement ou non, je veux être là pour ton enfant, je veux t'aider. Vraiment.

Maëlle écarquille les yeux. Elle a l'air surprise de ma proposition.

- Waouh... Je... Enfin...

Elle passe sa main dans ses cheveux, visiblement déstabilisée.

- Moi qui pensais que tu n'avais pas changé...

Elle cligne plusieurs fois des yeux, toujours abasourdie. Quant à moi, je ne peux m'empêcher de sourire, flattée par sa déduction qui sonne comme un compliment à mes oreilles.
J'en rajoute donc une couche, voulant l'attendrir au maximum.

- Je veux être là pour toi.

Mais elle secoue la tête avant de me dire :

- Ce ne sera pas nécessaire.

Merde, où est-ce que j'ai encore merdé, putain ?

- Pourquoi ?

En souriant, elle laisse tomber :

- Je ne suis pas enceinte. Fausse alerte.

Oh putain.

MAËLLE

Harry fronce les sourcils, surpris, essayant de comprendre, puis tout à coup, un large sourire se dessine sur ses lèvres.

- Oh.

Il répond calmement, voulant montrer que la nouvelle ne l'atteint pas plus que cela, mais son sourire le trahit. Il est heureux à l'idée que je ne porte pas l'enfant d'un autre, ce qui me fait pouffer de rire.

- Tu peux le dire, tu sais ?

- De ?

- Que tu es heureux. Attends, je vais te montrer, dis-je en m'approchant de lui, "Je suis heureux, Maëlle".

- Pourquoi devrais-je l'être ?

Il tente de prendre un air étonné, mais il échoue, ce qui me fait rire à nouveau.

- Parce que tu es heureux que je ne sois pas enceinte d'un autre homme... Que toi.

Le rouge lui monte aux joues et il détourne le regard.

- C'est gênant, arrête.

Je ne peux m'empêcher de rire à nouveau.

[...]

Je referme la porte de mon appartement après avoir souhaité à Harry une bonne nuit, puis m'adosse contre elle, un sourire aux lèvres.
Il a été si gentil, si différent de ce que je m'étais imaginé. Après le dîner chez lui, j'avais eu l'impression qu'il était resté le même connard immature et égoïste qu'il était quand nous sommes sortis ensemble, mais passer la soirée avec lui, aujourd'hui, m'a permis de me rendre compte à quel point c'est devenu une bonne personne.
Le cœur léger, joyeusement, j'éteins les lumières du salon et de la cuisine, puis entre dans ma chambre. En fermant la porte derrière moi, je ne peux m'empêcher de repenser à ses yeux verts envoûtants et à ses lèvres charnues que j'ai eu tellement envie... Putain, je déraille complètement.
Mon téléphone émet un son m'avertissant que j'ai reçu un nouveau message. Je m'avance pour le récupérer sur ma table de chevet. C'est Jesse.
Mon sourire s'évanouit.
J'avais complètement oublié son existence et me sens coupable d'avoir aimé la soirée passée avec Harry, la soirée où personne d'autre comptait, mis à par nous.
Après hésitation, j'ouvre le SMS de Jes.

De Baby Boy 💕
Comment s'est passée ta journée ? Je suis désolé de ne pas t'avoir appelé pour te dire que je ne passerais pas. Tu m'as manqué. Je t'aime

Je soupire.

A Baby Boy 💕
Une journée comme les autres et toi ? T'inquiètes, ce n'est pas grave, je n'ai pas fait grand chose, toutes façons. Je t'aime aussi

Puis je quitte notre conversation. Mais au moment où je m'apprête à verrouiller mon téléphone, un nouveau message arrive... Et mon cœur rate un battement quand je vois le nom de l'expéditeur.

De Harry
Merci beaucoup pour cette soirée. Passe une bonne nuit,
Harry

Je ne sais pas ce qui me prends pour sourire comme une idiote et coller mon téléphone contre mon cœur en me laissant tomber sur le matelas comme une pauvre gamine, et je ne veux pas le savoir.

A Harry
Merci à toi surtout, dors bien.
Maëlle

A en voir mon message, on dirait que je suis tout à fait calme, mais en réalité, je jubile.
Cette nuit-là, j'ai dormi comme un bébé.

Come back to me » h.s ─ TOME 2 (PARTIE 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant