Chapitre 6

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Après environ une demi heure de marche, j'entendis à nouveau des branches craquées puis a ma plus grande surprise des paroles.
C'était une voix de fille :

Je devrais passer par là... Ah non plutôt faire le tour de ce grand arbre... Oh non, je me ferais remarquée a cause de ces branches sur le sol... Je vais plutôt passer devant le pommier.

Je levais alors la tête vers le ciel puis apperçue le pommier en question et me cacha dans un buisson près de celui-ci de façon à être camouflée par les feuilles.

Mon uniforme couleur militaire m'était très utile dans ce décor. Le logo de notre nation, une couronne de laurier doré, présent dessus, lui, me trahissait mais était tout de même difficile à apercevoir dans ce feuillage.

Je chargea mon arme puis me prépara à tirer lorsque j'appercevrais ma deuxième cible.

Un court instant s'écoula puis je vis une chevelure blonde se démarquer des arbres.

C'était Lucie.

J'hésitais une seconde en la voyant perdue mais me rappela le prix de cette épreuve. Je me positionna et tira.

Des cris retentirent dans ma tête mais je ne voyais personne quand Lucie avait enfin fini de se débattre et finit par s'endormir, les cris cessèrent.

J'avais eu ma deuxième cible.

J'entendis des pas non loin de là et précipita me cacher derrière mon buisson.

Je vis alors un des concurrents accourir vers ma victime.

Il cria, jura et se jeta par terre en la voyant, il se mit à pleurer et lui dit qu'il gagnerait pour elle.

Il ne devait pas bien avoir compris les règles du jeu puisque ses paroles avaient tout l'air d'un adieu. Or, elle n'était qu'endormie et se réveillerait plus tard dans la journée.

Je cru alors entendre une voix parler entre plusieurs sanglot et me mis à écouter.

Je te vengerai... ne t'en... fait surtout... pas... Je t'aime... Lu...cie.

Je restais perplexe devant cette scène. Pas à cause de la déclaration de ce garçon, j'avais entendue parler de leur relation même si ce n'était qu'une rumeur. Mais plutôt parce que j'avais entendue ces paroles avec la voix de celui-ci mais ses lèvres n'avaient pas fait le moindre mouvement. Il n'avait pas ouvert la bouche une seule fois.

Comment ai-je pu l'entendre ? Des pensées aussi stupides les unes que les autres me vinrent en tête.
Serait- t'il ventriloque ?  Des oiseaux se mettraient-ils à l'imiter ?

Ce n'était pas possible, je pensais devenir folle.

Un craquement venant de quelques mètres derrière moi me sortit de mes pensées. Ce craquement fut suivis d'un :

MERDE !!!

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