Chapitre 18

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Je mangeai à la cafétéria quand Line s'avança vers moi.
Elle avait toujours son air sérieux sur le visage, je supposa qu'elle voulait me demander quelque chose. Je pensa alors à entrer dans son esprit.

Par ou commencer ?

Elle se coupa ne pensant plus à rien pendant une seconde puis repris.

Oh, Lola, tu as tellement de choses à apprendre... Je sais très bien qu'à ce moment précis, tu lis dans mes pensées.

Elle arriva devant le banc ou je me situais et je lui demanda :

- Quoi ? Mais comment pouvez vous le savoir ?

- Et bien... D'abord, tu as ce plis qui se forme sur ton front, dit-elle en le traçant du bout des doigts, comme lorsque tu te concentre puisque c'est exactement ce que tu fais pour lire dans les pensées. Ensuite tu fixe bien trop longtemps les personnes qui t'intriguent.

- Donc mon principale défaut là-dedans, c'est que je ne suis pas discrète ? Je demandais en souriant de manière gênée.

- Cest exactement ça.

En voyant la déception sur mon visage elle continua :

- Ne t'inquiète pas, ça s'apprend. Je suis sûre qu'avec un peu d'entrainement tu reussisra à lire dans les pensées le plus discrètement possible.

Je lui souris en guise de réponse mais n'était pas très confiante. Puis je repensa à la raison de sa venue.

- Vous aviez quelque chose à me demander ?

- Oh ! Oui, j'ai failli oubliée, merci. Tout d'abord, j'aimerai que tu me parle de là-haut. Quest ce qui s'y passe ? Tu sais, ça fait bien 15 ans que j'ai été envoyée ici. J'ai été transféré dans cet endroit après que mon mari ai découvert mon secret. Un secret que je cachait depuis bien trop d'année. Il a attendu que j'arrive au terme de ma grossesse pour me faire accouché puis m'a jetée ici comme on jette un déchet à la poubelle.
Pourtant, je n'aurai jamais soupçonné que cette partie de lui existait. Lui qui semblait si bon et loyal...

- Ah bon ? Mais qui était votre mari ?

- Ça va sûrement te faire un choc mais mon mari était le président Benett...

- Quoi ! Mais il n'a pas d'enfant pourtant !

- Il a du la faire adopter. Il ne se sentait pas capable d'élever un enfant et s'il l'a fait, je suis très contente pour cet enfant qui a sans doute eu une meilleure enfance que celle qu'aurait pu lui offrir le président.

- "La", c'etait une fille ?

- Oui et elle devrait avoir ton âge. J'ai accouché le 20 avril. Le dernier jour du bélier. Elle doit avoir un fort caractère, dit elle en souriant.

Je reflechissais. Est ce que je connaissais quelqu'un du 20 avril ? J'avais beau chercher, aucune fille ne me venait en tête. Pourtant, nous étions née à une intervalle de 2 jours. Moi, mon anniversaire était le 22 avril. Nos mères devaient être dans le même hôpital. Peut-être même le même étage et en chambres voisines.

Elle reprit :

- J'aimerai tant la rencontrer. Voir quelle jeune fille elle est devenue. Malheureusement, tout ça est impossible. Ce n'est qu'un rêve et les rêves ne se réalisent jamais.

- Au contraire, je pense que si vous pouvez le rever, vous pouvez le faire.

- Tu es bien optimiste toi.

- Et oui, ce doit être ma plus grande qualité. Je ne perds jamais espoir. Je vois toujours le meilleur en chacun. Enfin, c'est ce que disait ma mère.

- Elle a de la chance de t'avoir, crois-moi.

- Elle n'a pas lair d'être du même avis que vous. C'est elle qui ma dénoncer et donc si je suis ici, c'est à elle que je le dois. Et c'est pareil pour mon père. D'ailleurs vous ne savez pas où il est ?

- Je suis désolé... L'homme a du mal à accepter ce qui est différent. Dans notre société il faut soit s'adapter à la normale soit être rejetée. Mais franchement, je préfère être rejetée plutôt que de cacher ma véritable nature. Et je n'ai jamais été plus heureuse que depuis que j'assume ce que je suis.

Elle n'avait pas répondu à ma question mais je fit comme si je je l'avais pas posée.

- J'imagine mais la haut, il y a ma soeur et si je ne m'occupe pas d'elle, je ne sais pas qui le fera. Ma mère a souvent tendance à lâcher prise depuis que mon père est parti. Un jour, elle est heureuse et un jour, elle pleure. Elle est difficile à comprendre mais ma soeur a besoin de quelqu'un sur qui compter pas de quelqu'un à réconforter.

- Oui c'est vrai mais ça doit être difficile à vivre pour elle.

Je m'enerva à l'entente de cette phrase. J'avais le sang chaud et de nature impulsive, je lui répondis :

- C'est elle qui la dénoncer ! Elle qui nous à priver de lui. C'est de sa faute a elle. Moi aussi, je n'était pas bien pourtant j'ai su reprendre les choses en main et ce n'était pas mon rôle.

- Il faut que tu lui pardonne, Lola.

- Comment pourrais-je lui pardonner après tout ce qu'elle ma fait ?

- Ce n'est pas pour elle mais pour toi que tu dois le faire. Certes, tu ne peux pas oublier mais tu dois pardonner pour pouvoir cicatriser.

- Je ne sais pas...

Je voulu couper court à la discussion et redemanda ou était mon père. Cette fois, elle me répondis :

- À la mairie. C'est mon assistant. Un très bon assistant d'ailleurs tu peux être fier de lui.

- Mais... Que faîtes vous ici ? Vous n'avez pas envie de sortir ? De revoir la lumière du soleil ? Elle me manque tellement. Pourtant je ne suis là que depuis 5 jours...

- Si, bien sur mais ici nous sommes en sécurité. Tous les samedi, des provisions comme des médicaments, des graines de fruit ou légumes demandant peu de soleil, des produits non renouvelables et bien d'autres, nous sont envoyées par le gouvernement. Elle parviennent jusqu'à nous grâce à la cage dans laquelle tu es descendue.

Je repensa aux exclamations quand je suis arrivée certains disaient que nous n'étions pas samedi. Effectivement, à ce moment là, nous étions lundi. Ce qui signifiait que la cage redscendrais demain puisque nous étions vendredi.
Une idée me traversa l'esprit.

- Vous n'avez jamais pensé à vous faufiler dans la cage, avant qu'elle ne remonte ?

- Si bien sur. Mais dans cette cage, il y a un détecteur de mouvement et si la caméra détecte quelqu'un à bord, le système se bloque et la cage ne remonte pas.

Je réfléchis de nouveau à un plan. Je trouverais un moyen de sortir et de revoir ma soeur. Je m'en faisais la promesse.

My talent, my pride.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant