Chapitre 1 (partie 1)

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Est-ce qu'il y a quelqu'un ?

Ma voix faible se perd dans la brume et je me sens de plus en plus seule.
Je tourne la tête à droite puis à gauche mais le brouillard est bien trop épais pour que je ne distingue quoi que ce soit. Je me sens prise d'une soudaine envie d'avancer et puis, sans crier gare, je suis comme happée vers une épaisse couche blanche cachant ce lieu précieusement.

Je resserre les pans de ma veste pourtant légère, la douceur du tissu me rassure un bref instant mais le vent froid transperce les minces barrières de la laine et gèle chaque partie de mon corps.
J'avance doucement à l'aveugle, tremblante et terrifiée quand deux yeux viennent interrompre ma progression.

Deux boules immenses et de couleur bleu se dressent sur mon chemin comme deux billes lumineuses. Je me dirige vers eux d'un pas décidé, me sentant tout de suite plus joyeuse et légère. La couleur apaisante m'éclaire, me réchauffe de l'intérieur, me fait oublier le poids de tout à l'heure. Elle me donne un but, un endroit où je pourrais me réfugier.

J'arrive près des yeux mais plus je m'approche, plus ils noircissent. La bienveillance qui les animait disparaît et je me retrouve bientôt devant deux orbites vides, entièrement noires et qui semblent grossir de plus en plus.

Cette fois ce n'est plus le poids de la peur que je ressens, c'est celui de la terreur qui me glace le sang. Le vent qui soufflait une légère brise fraîche est devenu brusquement plus fort, me décoiffe.

Je tente de faire demi-tour mais mon pied est bloqué comme enfoncé dans le sol, poussé à l'intérieur d'une de ces cavités géantes. L'œil se referme sur moi et les ténèbres m'engloutissent.

Je me retrouve propulsée dans une salle sombre avec une seule porte face à moi. Je me dirige rapidement vers cette dernière mais après avoir touché la poignée, un déclic puis un bruit d'engrenages retentirent en échos.

De l'eau se met à couler à travers la porte. Paniquée, j'essaye d'ouvrir la porte mais elle est verrouillée. Je crie à l'aide de toutes mes forces, me déchirant les cordes vocales, frappant du même temps la porte mais rien à faire. Je ne peux qu'assister à la vision horrible de la petite pièce où je suis se remplir rapidement puis après quelques minutes, à bout de souffle, je perds conscience.

Je m'éveille en sursaut, aspirant le plus d'air que mes poumons pouvaient en contenir, mes vêtements me collent à la peau et je m'empresse d'enlever ma couverture devenue étouffante.

Je prends quelques minutes pour me calmer et revenir peu à peu à la réalité.

Je m'empresse d'attraper sur ma table de chevet un crayon et mon sketchbook et retourne m'asseoir sur mon lit. J'écris rapidement ce qu'il me reste de ce cauchemar, les yeux clairs au début puis ils deviennent foncés, terrifiants, reflétant rien d'autre que le néant. Je passe rapidement à dessiner la porte débordante d'eaux troubles. Je décris mes ressentiments à propos de ce cauchemar même si je finis par écrire la même chose depuis longtemps...

Je pose mon crayon et jette un œil à mon réveil. Il est 5h30, je peux encore dormir une bonne heure pour rattraper cette nuit agitée, ou bien en profiter pour me préparer et prendre une douche bien chaude pour oublier cet horrible cauchemar.

Je ferme mon carnet et le met dans mon sac, il ne me quitte jamais. Un peu comme une bouée de sauvetage, un rituel que j'ai depuis un long moment déjà. Après chaque cauchemar, je griffonne quelque chose dans le carnet pour me décharger de ces images affreuses, pour passer à autre chose. J'ai beaucoup de carnets et tous sont remplis de dessins et de descriptions les plus effrayantes les unes que les autres et de chouettes ce qui normalement représenté la chose la moins choquante mais les chouettes de mes cauchemars avait un "je ne sais quoi" qui les rendaient très  marquantes dans mon esprit comme quelque chose d'important.

J'en ai vu des psys mais aucun n'a vraiment su ce qu'ils représentaient, peut-être un message de mon subconscient que je ne comprends pas, personne n'a jamais su ce que ça voulait dire ou comment les arrêter.

Moi, Alexia Tevery, fille de médecin, qui étudie la médecine et présente tous les critères d'une vie parfaite a pourtant un déséquilibre mental évident.

Ça a commencé en maternelle, une enfant parmi les autres mais qui ne faisait pas de jolis dessins avec pleins de couleurs chaleureuses où leurs familles étaient représentées se tenant la main. Les miens étaient sombres, des gens y pleuraient. Des formes abstraites, prenaient des airs malveillants.

A partir de là, la farandole de psychologue avait commencé sur ordre de mes parents. Ils avaient peur, voyant mes dessins. Ils ont commencé à se demander où est ce qu'ils avaient loupé dans l'éducation de leur fille chérie pour qu'elle fasse ces horreurs.
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Note de l'auteur: salut les gens, pour ceux qui ont le courage et la curiosité de lire mon livre je suis par avance désolé car ce livre restera pour l'instant secondaire car je privilégie mon premier livre pour qu'il se finisse. Et je ne suis pas encore fixé sur cette histoire donc il se pourrait qu'il y ai des changements .
Voilà, voilà c'est tout pour moi .
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Proélefsi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant