Chapitre 3 ( partie 1 )

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Assise en bas des escaliers, Amel et moi regardons l'amas d'étudiants bouger n'importe comment.

-On se fait chier non ?

Je confirme les propos de mon amie d'un signe de tête en soupirant, voyant que je n'avais plus rien dans mon verre.

- On devrait allez les rejoindre danser et jouer à des jeux pourris tout en buvant. Juste pour être dans leur groupe, ne plus être seule. Etre normale quoi. Me dit-elle en prenant mon verre.

- Ça n'existe pas la normalité. Les gens font juste ce que les autres font et comme ça ils ont l'impression d'appartenir à un groupe, de ne plus être seul en quelque sorte. Répondis-je

- C'est beau ce que tu dis. Je le mettrais sur mon mur facebook !

- Je suis sérieuse tu sais !

- Moi aussi ! Je la vois bien au dessus d'un selfie où je ferais le canard.

Elle tente de faire un duck face en se regardant dans son écran puis finit par se décourager.

- Je pense qu'on devrait y aller, proposais-je

Comme réponse, Amélie se lève et on quitte l'appartement de Max. L'air du soir apparaît comme une bénédiction après l'air pesant plein de fumé de la fête. La nuit est déjà tombée mais notre appart n'est pas loin. On marchait tranquillement dans une ruelle mal éclairée.

- Tu ne trouves pas que ça fait très scénario de film d'horreur ? 

Je la regarde avec une moue perplexe en attendant qu'elle développe.

- et bien tu sais, ça fait tellement cliché. Deux étudiantes, seules dans la rue, le soir d'Hallloween...

- Peut-être mais dans les films d'horreur, les filles sont des imbéciles superficielles et faibles! Qui ont surement jamais fait des séances de self-défenses comme moi! 

- Oui tu as raison! Et puis c'est quoi leurs manies de toujours allez vers l'endroit le plus flippant? Une porte du grenier qui grince entrouverte, le truc bien flippant que toutes personnes saines d'esprits fuiraient comme la peste dans la réalité et dans ces films, tout d'un coup et à chaque fois elles ouvrent la porte et descendent dans le grenier!!!

Je lève les yeux au ciel et continue à marcher en appréciant l'air frai de la nuit. Nous croisons plusieurs enfants avec leurs panier garnis de bonbons en tous genres.

Très vite nous arrivons devant chez nous et Amélie se dépêche pour rentrer grelottant de froid, il est vrai que l'air est très frais et que nous n'avions pas pensé à prendre des vestes.
Pourtant j'aperçoit en vitesse la fille aux cheveux tricolores de ce matin, elle s'assoit sur un banc en face de chez moi et me regarde fixement. J'ai la forte impression qu'elle veut que je la suive.

Mais pourquoi?

Je dis à Amélie de rentrer et lui demande de faire chauffer de l'eau pour un thé à la menthe fraîche. Je me retourne et me rend compte que cette fille bizarre s'est encore une fois défilé. Je fais quelques pas devant mon immeuble et traverse la route qui sépare le banc de moi. Je ne la vois pas.

Je crois bien que je deviens complètement folle.

Je ris en mesurant l'absurdité de la situation, ça doit être ces histoires de films d'horreurs, je fais demi-tours pour rentrer chez moi.
J'ai une furieuse envie de prendre une douche puis boire mon thé à la menthe pour dormir paisiblement. Des pas se rapprochent et je tente de me retourner mais quelque chose de dur et de froid s'abat avec force sur mon crâne et me fait chanceler.

Je pose mes ma main sur le mur proche de moi pour me retenir de tomber mais une main de fer qui ma frappée attrape mes cheveux et cogne ma tête contre la façade.

Des points colorés dansent la valse dans mon champs de vision et je perds brutalement l'équilibre, très vite un autre coup tombe violemment et je me sens sombrer dans l'inconscience.

-Putain Shay on avait dit un petit coup! Qu'est-ce que tu comprends pas là-dedans ?

-oh ça va ! Elle va se réveiller !

-Et si ce n'est pas le cas on fait comment, tu n' y as pas pensée à ça!

-Mais c'était un petit coup !

-Shay, t'as juste merdé là...

 

Proélefsi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant