Violoniste

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Crescendo,

Le son court le long de mon dos.


Mes dix doigts toujours plus rapides,

Sur la peau de quelques cordes rigides.


Une larme tombe sur mon archet dansant,

Et les vibrations du bois crient dans mon sang.


Je ne respire plus,

Lors de ma transe musicale,

Lors de mon beau raffut,

Ma colère devient amicale.


Et mon violon,

Comme une chorale,

Me rend esclave d'une ivresse vitale,

Prise dans la contemplation

D'un instrument et d'un coeur en complète fusion.


Plus aucun monde à l'horizon,

Seulement celui de mes sensations,

Lorsque je joue à m'en désarticuler le poignet,

Lorsque mon air est fait de notes désarçonnées.




@MadnessChoice

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