Tout un chef-d'œuvre, de merveille,
La mélodie de l'eau qui coule
Dans son allée bredouille
Et les gouttes de pluie qui s'écoulent.
Tout un chef-d'œuvre, cette verdure
Colorée, et vivante, une œuvre mourante.
Sur l'herbe, mon corps qui s'apaise, le sol dur,
Le sable doux, une nature assez galante.
Tout un chef-d'œuvre, le vent
Souvent inerte, souvent mouvant.
Pareil à un bal des nuages
Dans la houle, où ils voyagent.
Tout un chef-d'œuvre, de ma maison, de ma fenêtre,
Je m'émeus de la lumière crayeuse qui la pénètre.
Au crépuscule sur le quai, j'observe les voiles
Qui s'élèvent, à la nuit tombée, je m'évade entre les étoiles.
@juvenais
Recueil : L'As de coeur
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Les poèmes errants I
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